Une dizaine de migrants marocains ont affirmé avoir été arrêtés par des garde-frontières grecs après leur entrée illégale a pays, relate le site Turquie News sans préciser la date de l’incident.
D’après les témoignages des migrants cités par le média, les forces de sécurité leur ont pris de l’argent, des téléphones, les ont violemment frappés et les ont poussés de force vers l’autre côté du fleuve Evros jusqu’en Turquie.
"Ils nous ont attrapés et battus très fort. Je ne peux même pas lever le pied en ce moment. Nous avons été très mal traités. Ils nous traitaient comme si nous étions des animaux", raconte un migrant.
En quête de l’Europe
"Je ne sais pas pourquoi ils ont fait ça. Notre but était juste d’aller en Europe. Nous n’allions rien faire en Grèce, nous voulions juste l’utiliser comme itinéraire", avance un autre migrant en ajoutant qu’il voulait "entrer en Europe pour vivre une vie meilleure et nouvelle et vivre dans de meilleures conditions".
Ensuite les migrants ont été accueillis à Edirne dans le Centre de rétention pour la gestion des migrations. Selon un autre témoin, vu leur état, les Turcs les ont fait hospitaliser.
Des images publiées sur les médias turcs montrent que ces migrants ont subi de profondes blessures au dos et au visage. Les autorités grecques n’ont pas commenté.
Traitements cruels
Ce n’est pas le premier cas de ce genre à la frontière entre la Turquie et la Grèce.
Mi-octobre, 92 migrants ont été retrouvés nus du côté grec de la frontière. Selon Athènes, ce sont les autorités turques qui les ont forcés à traverser le fleuve Evros. Les deux pays se sont ensuite rejetés la responsabilité.
Selon l’agence européenne de surveillance aux frontières Frontex, les migrants, la plupart des Syriens et des Afghans, avaient été retrouvés nus et que certains d'entre eux avaient des blessures visibles.