L’Afrique sous-représentée sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

L’UNESCO s’apprête à fêter les 50 ans de la Convention pour la protection du patrimoine mondial, adoptée mi-novembre 1972. Le directeur du Centre du patrimoine mondial, au sein de l’organisation, rappelle que les sites protégés africains sont faiblement représentés sur la liste mondiale.
Sputnik
Le directeur du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, Lazare Eloundou Assomo, a évoqué pour Africanews la portée de la Convention pour la protection du patrimoine mondial. Adoptée il y a 50 ans, elle a été ratifiée par 194 États et s’est traduite par l’inscription sur sa liste de 1.154 sites culturels et naturels dans plus de 167 pays.
Il rappelle que le texte avait été mis au point face au constat que le patrimoine culturel et naturel était de plus en plus menacé de destruction et en vue de le "préserver face aux catastrophes (naturelles), face aux conflits, face à d’autres problèmes de développement".
La chaîne de télévision panafricaine signale que la plupart des sites se trouvent dans des destinations touristiques populaires. Certains pays comptent plus de 50 sites inscrits au patrimoine mondial, mais 12 pays africains n'en ont aucun.
Selon l'UNESCO, le continent africain ne compte que 9% des sites protégés. 52 sites sont actuellement classés comme étant "en danger".
"Il est important que les sites du patrimoine mondial ne perdent pas leur valeur pour le rôle qu’ils jouent et que nous travaillions ensemble pour qu’ils puissent être préservés aujourd’hui et transmis aux générations futures qui continueront à les préserver", a confié Lazare Eloundou Assomo.

139 des 1.154 sites sont africains

Intervenant fin octobre devant les étudiants de l’université de Yaoundé 2, il a associé le patrimoine mondial à l’enjeu du développement touristique du continent africain, lequel est sous-représenté sur la liste du patrimoine mondial.

"Le continent représente un peu moins de 9% de la totalité des biens inscrits. Seuls 139 des 1.154 sites reconnus au patrimoine mondial sont africains."

La Convention avait été adoptée par la conférence générale de l’UNESCO le 16 novembre 1972 contre la menace de dégradation à laquelle certains biens culturels et naturels uniques en leur genre se trouvaient exposés, partant du principe qu’ils constituaient un "patrimoine mondial" dont la protection et la conservation incombaient à l’ensemble de la communauté internationale.
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