Les glaciers du mont Kilimandjaro en Tanzanie disparaîtront sans laisser de traces d'ici 2050

© AP Photo / Ben CurtisKilimandjaro
Kilimandjaro  - Sputnik Afrique, 1920, 03.11.2022
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Les derniers glaciers d’Afrique notamment ceux du mont Kilimandjaro en Tanzanie, disparaitront inévitablement d’ici 2050 en raison du changement climatique, selon un rapport de l’Onu publié à la veille de la conférence sur le changement climatique COP27.
Le changement climatique fera disparaître près d’un tiers des glaciers du monde dont ceux du mont Kilimandjaro en Tanzanie, a annoncé l’UNESCO dans un rapport, qui fait des projections basées sur des données satellitaires.
Cette agence de l’Onu publie une mise en garde alors que les dirigeants mondiaux se retrouveront à la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, en Égypte, pour la conférence sur le changement climatique COP27 qui se tiendra du 6 au 18 novembre.
Environ 18.600 glaciers ont été identifiés sur 50 sites du patrimoine mondial des Nations unies. Ils représentent près de 10% de la surface glaciaire de la Terre et comprennent des sites touristiques renommés et des lieux sacrés pour les populations locales, comme par exemple, le mont Kilimandjaro.

Gros danger dû au réchauffement climatique

Le recul et la disparition des glaciers étaient "parmi les preuves les plus dramatiques que le climat de la Terre se réchauffe", indique le rapport.
L'auteur principal du rapport, Tales Carvalho, a déclaré à l'agence de presse Reuters, que les glaciers du patrimoine mondial perdent en moyenne quelque 58 milliards de tonnes de glace chaque année - l'équivalent du volume annuel total d'eau utilisé en France et en Espagne ensemble - et contribuent à près de 5% de la production mondiale.

Une lueur d’espoir?

Carvalho a déclaré que la mesure de protection la plus importante pour empêcher le recul majeur des glaciers dans le monde serait de réduire considérablement les émissions de carbone.
L'UNESCO recommande, étant donné l'inévitable nouvelle diminution de bon nombre de ces glaciers dans un proche avenir, aux autorités locales d’en faire une priorité politique, en améliorant la surveillance et la recherche et en mettant en œuvre des mesures de réduction des risques de catastrophes.
"Au fur et à mesure que les lacs glaciaires se remplissent, ils peuvent éclater et provoquer des inondations catastrophiques en aval", a déclaré Carvalho.
De son côté, la directrice de l’UNESCO, Audrey Azoulay trouve que la COP27 sera "cruciale pour aider à trouver des solutions".
Pour rappel, les influences humaines sont les premières causes du réchauffement climatique, en particulier la pollution par le carbone qui est occasionnée en brûlant des combustibles fossiles.
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