Moscou explique pourquoi la prolongation de l’accord céréalier peut tomber à l’eau

Quelques jours avant l’expiration de l’accord céréalier d’Istanbul, qui a pour objectif d’approvisionner les pays pauvres, la Russie n’a pas encore pris de décision sur sa prolongation. La diplomatie russe liste les facteurs qu’elle prendra en considération.
Sputnik
L’accord céréalier permettant les exportations depuis les ports ukrainiens prend fin dans une semaine. Mais la Russie n’a pas encore tranché la question de son éventuelle prolongation, a déclaré ce samedi 12 novembre Sergueï Verchinine, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
Pour décider, la Russie doit prendre en compte plusieurs facteurs, dont les actes de sabotage ukrainiens.
"Évidemment, il est impossible d’ignorer les attentats effectués par la partie ukrainienne contre le pont de Crimée et Sébastopol, qui abrite les bateaux assurant le couloir humanitaire pour permettre la navigation de vraquiers et d’autres bateaux dans le cadre de l’accord céréalier", a indiqué M.Verchinine.
De plus, les destinations réelles de ces exportations soulèvent elles aussi des questions:
"Ces marchandises se dirigent principalement vers les pays de l’Union européenne et la Turquie, selon nos estimations qui s’appuient sur des informations de l’Onu. Ces questions sont légitimes, surtout si l’on se souvient du nombre d’accusations portées contre la Russie comme quoi elle provoquait une menace de famine. Une telle hypocrisie saute aux yeux", poursuit le chef adjoint de la diplomatie russe.
Raison pour laquelle Moscou propose d’analyser la destination ultime de ces exportations: "S’il s’agit des pays d’Afrique et d’Amérique latine, c’est autre chose".

Un autre accord qui compte

Conclu à Istanbul le 22 juillet pour 120 jours, l’accord céréalier permettant les exportations des céréales depuis les ports ukrainiens via le corridor humanitaire en mer Noire expire le 19 novembre.
En plus de cela, Moscou étudiera la probabilité de réalisation du mémorandum qu’elle a signé avec l’Onu pour trois ans sur la levée des restrictions sur les exportations des céréales russes sur les marchés mondiaux, a ajouté M.Verchinine.
Il a noté que les volumes d’exportation de céréales depuis l’Ukraine avaient déjà atteint des chiffres considérables mais que ce n’était pas le cas pour les denrées alimentaires russes.
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