Le gouvernement fédéral éthiopien et les rebelles du Tigré ont signé ce samedi 12 novembre une feuille de route pour l’application de l’accord de cessation des hostilités conclu le 2 novembre. Cette signature découle de cinq jours de pourparlers qui ont eu lieu à Nairobi, la capitale kenyane, sous la médiation de l’Union africaine (UA) représentée par Olusegun Obasanjo, ex-Président nigérian.
"La mise en œuvre des accords conclus commence immédiatement en matière de désarmement, ainsi que d’accès sans entrave de la population du nord de l’Éthiopie à l’aide humanitaire", a déclaré le médiateur, cité par Reuters.
L’accord de Nairobi concerne plusieurs points, notamment la confirmation de la cessation des hostilités par les militaires; la mise en place d’un briefing pour les commandants de toutes les unités, pendant les 7 jours après le 15 novembre, suivi pendant quatre jours du désengagement des forces; le désarmement des armes lourdes dans le même temps que le retrait des forces étrangères et de celles qui ne font pas partie des Forces de défense nationale éthiopienne (ENDF) de l’État du Tigré; la formation d’un comité pour établir un plan détaillé du désarmement des armes légères; la protection de la population civile; l’acheminement de l’aide humanitaire; et les plateformes médiatiques qui devraient jouer un rôle constructifs.
Enterrement de la hache de guerre?
Les rebelles tigréens et l’armée fédérale éthiopienne se livraient à une guerre sans merci depuis novembre 2020, plongeant le nord de l'Éthiopie dans une profonde crise humanitaire.
Après cinq mois de trêve, les combats avaient repris le 24 août. Les forces des deux camps se sont notamment disputées récemment Shire, l’une des principales villes du Tigré.
Une négociation entre les protagonistes s’était déroulée du 25 au 30 octobre, sous l’égide de l’UA.
Le gouvernement éthiopien et les autorités rebelles du Tigré, avaient signé, le 2 novembre un accord pour mettre fin aux hostilités après deux ans de conflit.