Invité à réagir aux propos du général Pierre de Villiers quant à l’état de l’armée française, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a estimé auprès de Francetvinfo qu’il n’avait "pas à rougir" là-dessus.
La veille, Pierre de Villiers avait jugé que "les armées françaises n'[avaient] pas aujourd'hui les moyens d'une guerre de haute intensité". Auparavant il avait critiqué le budget de la défense du début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.
En réponse, Olivier Véran s’est vanté de l’augmentation de 20% du budget alloué aux armées, ainsi que de la modernisation des forces militaires, d’une formation de "très grande qualité", et "la capacité de former nos alliés".
"Vous reconnaissez que la livraison d’armes à l’Ukraine nous a affaibli militairement?" lui a alors demandé le journaliste, ajoutant que la France avait déjà beaucoup livré de canons Caesar à l’armée ukrainienne.
"Quand nous livrons des armes à nos alliés… nous ne nous affaiblissons pas, nous nous renforçons en Européens",a répondu le ministre délégué chargé du Renouveau démocratique.
Et d’insister, qu’"on n’a pas déshabillé nos armées".
Paris n'abandonnera pas Kiev
Si, au mois d’octobre, la livraison à Kiev de radars, de missiles antiaériens ainsi que de canons Caesar a été annoncée par Emmanuel Macron, celui-ci a précisé que la France n’était pas capable de "livrer autant que, parfois, les Ukrainiens le voudraient".
Selon une enquête de la cellule d’investigation de Radio France, 25% de Canons Caesar français, soit 18, sont actuellement en Ukraine.
"Mais cette armée complète s’est heurtée à des coupes dans les budgets de la défense depuis la fin de la guerre froide", a expliqué à Radio France, Elie Tenenbaum, directeur du centre des études de sécurité à l’IFRI.
Et d’ajouter qu’"alors qu’on avait 1.350 chars de bataille en 1991, on en a 220 aujourd’hui. On avait 700 avions en 1991, et aujourd’hui moins de 250."