Pour l’ambassadeur de Russie aux États-Unis, l’intimidation de la communauté internationale par "un Armageddon inéluctable" est sans fondement et dangereuse.
Ces propos font référence à la déclaration de Joe Biden, qui avait antérieurement imputé la responsabilité de la menace d’une "apocalypse nucléaire" à Vladimir Poutine. Le Président américain a jugé que le monde n’avait pas été confronté à une telle perspective depuis Kennedy et la crise des missiles cubains.
"Les déclarations bruyantes émanant des États-Unis, même celles sorties de la bouche du Président Joe Biden, ne visent qu’à un seul objectif: retourner un maximum d’États contre la Russie", a estimé Anatoli Antonov.
Tout pour "empêcher un scénario incontrôlable"
Le chef de la mission diplomatique russe aux États-Unis a ajouté que pendant que Washington accusait Moscou de rhétorique irresponsable, les faits indiquent pourtant le contraire.
"Nous nous efforçons d'empêcher […] un scénario incontrôlable. Les responsables russes et le Président russe en personne ont confirmé à plusieurs reprises que nous n'utiliserons pas d'armes nucléaires, y compris tactiques, en Ukraine", a-t-il tranché.
Auparavant, Vladimir Poutine avait affirmé que Moscou n'avait jamais rien dit de manière proactive sur l'utilisation d'armes nucléaires. Et d’ajouter que les États-Unis restent le seul pays au monde à avoir utilisé des armes nucléaires à Hiroshima et à Nagasaki en 1945 sans aucune nécessité militaire.
M.Antonov a souligné que la rhétorique nucléaire était "extrêmement dangereuse", et "surtout [elle] devient la norme".
"Cela émousse la prudence des dirigeants occidentaux qui jetaient de l’huile sur le feu du conflit ukrainien. Ils sont chargés d'empêcher le scénario que le Président américain a mentionné", a résumé le diplomate pointant notamment les propos de l’ancienne Première ministre britannique Liz Truss.
En septembre, celle-ci avait accusé le Président Poutine de menacer d'utiliser des armes nucléaires et que ces menaces étaient "des coups de sabre".
Le chef de l’État russe a ensuite jugé que Mme Truss "était un peu hors d’elle" lorsqu’elle a dit cela.