"La politique de l’Occident est sanglante, elle nie la souveraineté des pays et des peuples"

Dans son aveuglement raciste et néocolonial par sa prédominance, l’Occident mène un jeu "sale et sanglant". Il nie le droit d’autres pays et peuples à l’autodétermination. De plus, ses actions ne servent que leurs propres intérêts au point de détruire ses concurrents économiques, a déclaré le Président russe lors du forum de discussion Valdaï.
Sputnik
La politique de l’Occident est sanglante et sale, elle nie la souveraineté des pays et des peuples, a déclaré Vladimir Poutine lors du forum annuel de discussion Valdaï.
"Mené par l’Occident, ce jeu nie également le droit à l’authenticité et à l’originalité, et méprise les intérêts d’autres États. En tout cas, on n’en parle pas directement, mais c’est ce qui se réalise sur le terrain", a-t-il précisé.

Racisme et néocolonialisme

L’Occident est aveuglé par sa suprématie depuis les derniers 50 ans, poursuit-il.
Cet aveuglement "purement raciste et néocolonial" dans sa nature, "a pris des formes hideuses, surtout après la création du soi-disant monde unipolaire".
Pour illustrer ses propos, le Président a cité les propos de l’écrivain russe Alexandre Soljenitsyne, dans son discours de Harvard de 1978 relevant à ce sujet.
Il s'agit notamment de "l’aveuglement par sa prédominance est propre à l’Occident, qui soutient l’idée que toutes les parties de notre planète doivent se développer jusqu’aux niveaux occidentaux (de développement) contemporains".
"C’est ce qui se passe jusqu’à présent", conclut-il.

Lutte pour les ressources

"Pour survivre et conserver son niveau [de développement], la civilisation occidentale a besoin de "toute la planète comme zone d’existence et de toutes les ressources de l’humanité"", a fait remarquer Vladimir Poutine en reprenant des paroles datant de plus de 20 ans, celles du philosophe russe Alexandre Zinoviev.
"Ils prétendent que c'est juste", a ajouté le Président russe.

L’Occident cherche toujours son avantage

La permissivité occidentale s’élargit aussi sur le commerce. L’Occident "a oublié les principes sacrés du libre-échange, de l’ouverture économique, de la concurrence équilibrée et même du droit à la propriété".
"Quand quelque chose devient avantageux pour eux, ils changent les règles du jeu, en cours de route", a indiqué le chef de l’État russe.
Selon lui, la politique économique extérieure de l’Occident vise à entraver tout nouvel acteur économique:
"Une fois un marché ouvert pour un groupe de marchandises, le producteur local s’effondre et ne peut pas rebondir. (…) C’est comme cela qu’ils s’accaparent des marchés et les ressources. Les pays se privent de leur potentiel technologique et scientifique. Ce n’est pas un progrès, mais la vassalisation, la réduction des économies à des niveaux primitifs".

La Russie n’est pas un ennemi de l’Occident

Entretemps, la Russie considère l’américanophobie comme une forme de racisme et ne s’oppose jamais à l’Occident:
"La Russie, qui est une civilisation autonome et authentique, ne s’est jamais considérée et ne se considère pas comme un ennemi de l’Occident", a précisé le Président russe.
Selon lui, toute manifestation de xénophobie est une forme de racisme. Il a rappelé que la civilisation occidentale existe sous deux formes, la première respecte les valeurs chrétiennes et musulmanes, les principes de liberté, de patriotisme et de richesse culturelle.
"Mais il y a un autre Occident, agressif, cosmopolite, néocolonial qui agit en tant qu’instrument d’idées néolibérales. C’est justement avec ce diktat que la Russie ne se réconciliera jamais".
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