Gaz russe: "la soi-disant solidarité en Europe se détruit"

Au lieu de devenir le hub gazier de l’Europe, l’Allemagne sera obligée d’acheter du gaz russe à d’autres pays, notamment à la Turquie, estime le député du Bundestag Tino Chrupalla. Pour lui, Berlin ne pourra "jamais compenser" le gaz russe.
Sputnik
Alors qu’Ankara et Moscou se sont accordés sur la création d’un hub gazier en Turquie qui pourrait acheminer le gaz russe en Europe, le député du Bundestag Tino Chrupalla déplore une occasion manquée pour l'Allemagne.

"Si l’Allemagne renonce au gaz russe, il est tout à fait naturel que la Russie cherche d’autres partenaires, comme la Turquie ou la Chine. Et en fin de compte, nous devrions probablement acheter du gaz à ces pays, mais il était et reste russe. Nous ne serons jamais capables de le compenser", indique-t-il à Sputnik.

"La soi-disant solidarité en Europe se détruit"

Selon le porte-parole de l’Alternative pour l’Allemagne, cette situation résulte de la mauvaise politique du gouvernement allemand. Avec cela, "les partenariats européens deviennent de plus en plus tendus".
"Par exemple, en ce qui concerne la Hongrie, où M.Orban souhaite garder ses contrats gaziers. Nous voyons très bien que la soi-disant solidarité en Europe se détruit de plus en plus", a ajouté le député.
Dans le même temps, l’Arabie saoudite, le Canada ou la Norvège, avec qui l’Allemagne envisage des contrats gaziers, ont eux-mêmes besoin de gaz.
Les prochains mois montreront quelle sera la situation avec les livraisons en Allemagne, et si le pays en aura assez.
"Je me demande comment le gouvernement allemand va compenser 95 milliards de mètres cubes pour une industrie comme l'Allemagne avec l'aide du GNL", se préoccupe le député.
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