"Il existe en effet un foyer de tension qui couve à nos frontières méridionales", en Afghanistan, a déclaré Vladimir Poutine ce 14 octobre, intervenant lors du sommet Russie-Asie centrale qui s’est déroulé à Astana, au Kazakhstan.
Pour le chef du Kremlin, cette situation explosive risque de déboucher sur "le flux de réfugiés et les menaces terroristes". "Dans le même temps, les services de renseignement occidentaux, notamment américains et britanniques, soutiennent les formations anti-talibans, les poussant à bombarder les frontières" de certains pays [limitrophes de la Russie, comme l’Ouzbékistan, ndlr], a souligné M.Poutine.
Moscou est "conscient des risques qui y sont liés, et c'est pourquoi nous maintenons des contacts nécessaires avec les dirigeants talibans*", a déclaré le Président russe.
Il a souligné qu'il était dans l'intérêt des pays limitrophes d’éviter une rechute dans la guerre civile en Afghanistan.
Premier grand contrat
Fin septembre, l'Afghanistan a signé un accord avec la Russie portant sur la livraison de millions de tonnes de produits pétroliers et de blé russe. Il s’agit du premier grand contrat économique passé par les talibans* depuis leur retour au pouvoir.
L'accord prévoit notamment que Kaboul reçoive un million de tonnes d'essence, un million de tonnes de diesel, 500.000 tonnes de gaz de pétrole liquéfié (GPL) et deux millions de tonnes de blé.
* Organisation sous sanctions de l'Onu pour activités terroristes