L’analyse des données des services statistiques des pays de l’Union européenne au mois de juin, réalisée par Sputnik, atteste du fait que les importations depuis la Russie ont augmenté dans 13 pays et ont diminué dans 14 autres.
Près de la moitié des pays de l’UE ont augmenté leurs importations depuis la Russie
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La tête de liste est la Slovénie qui a presque doublé ses importations de produits russes par rapport au mois de mai. Les importations ont également sensiblement augmenté en Espagne (+69%) et en Suède (+48%).
La quatrième place revient à la Belgique dont les importations en termes monétaires se sont accrues d’un quart, la croissance en Pologne étant de 19%.
Une augmentation a également été enregistrée en Bulgarie, au Danemark, en Lettonie, à Malte, en Roumanie, en Slovaquie, en Croatie et en Estonie.
Par contre, les achats de produits russes sont en baisse dans 14 pays de l’UE. Le recul le plus fort a été constaté à Chypre (-92%), suivi par l’Autriche (-40%) et le Luxembourg (-37%).
Une baisse spectaculaire s’est produite en Finlande (-27%), au Portugal et en République tchèque (-23% les deux).
La Hongrie, l’Allemagne, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la France ont également acheté moins en juin.
Résultats en termes monétaires
En termes monétaires, l’importateur principal est l’Allemagne dont les achats à la Russie se sont élevés à 3,5 milliards d’euros. Les importations sont aussi impressionnantes en Italie (2,6 milliards d’euros), aux Pays-Bas (1,7 milliard), en Belgique (1,3 milliard) et en France (1,2 milliard).
Près de la moitié des pays de l’UE ont augmenté leurs importations depuis la Russie
En juin, Malte a importé depuis la Russie moins que tous les autres pays de l’UE, pour 365.400 euros. Les importations se chiffrent en millions au Luxembourg (2,9 millions d'euros), à Chypre (5,6 millions), en Croatie (12,1 millions) et en Irlande (17,5 millions).
En représailles de l’opération militaire spéciale en Ukraine lancée en février dernier, l’UE a commencé à frapper Moscou de sanctions, notamment à l’encontre des importations.
Selon les analystes de la Chambre russe de commerce et d’industrie, les exportations de certains groupes de produits ont baissé de plus de 40% entre avril et juillet en unités de mesure.
La situation n’est cependant pas mauvaise en termes monétaires compte tenu de la hausse des prix des combustibles, des engrais, du bois et de l’aluminium suite à la reprise économique après le confinement lié à la pandémie.