Conformément aux dispositions de la loi adoptée en 2021, l'Agence de régulation du cannabis (ANRAC) a octroyé dix autorisations d’exercice de transformation et de fabrication, ainsi que de commercialisation et d’exportation de la plante et de ses produits à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.
Cela concerne uniquement les agriculteurs des provinces rifaines d'Al Hoceima, Chefchaouen et Taounate. Désormais, ils sont en mesure d’en cultiver et d’en produire dans le cadre de coopératives agricoles.
L'ANRAC est une institution publique inaugurée en juin. Son objectif est de contrôler tous les aspects du processus, de la production jusqu'à la commercialisation des dérivés du chanvre.
Un marché non négligeable
Le Maroc déploie des efforts pour resserrer l'étau autour du juteux trafic, en misant sur la loi adoptée en 2021 qui encadre ses usages industriel et médical. Ce complexe chantier n'en est qu'à ses prémices, mais, à terme, l'objectif est de se positionner sur le marché mondial du cannabis légal.
En 2019, les cultures de kif couvraient 55.000 hectares dans le nord-est du royaume, y faisant vivre entre 80.000 et 120.000 familles, selon des chiffres officiels.