La prison ou la mort orchestrée par Kiev sont les options qui attendent Adrien Bocquet. Il souhaite donc désormais obtenir la nationalité russe. C’est ce qu’affirme à Sputnik ce journaliste français indépendant qui a récemment été victime d’une attaque au couteau en Turquie.
"Je ne peux pas retourner en France. Si je retourne, je vais en prison […]. Maintenant, ou je vais en prison en France, ou je meurs dans un autre pays. La situation pour moi est terrible. […]. J’ai eu une chance, je n’aurai pas une deuxième chance, la prochaine fois, je vais mourir", a indiqué M.Bocquet.
Agressé en Turquie
Le journaliste explique qu’il a été témoin de nombreux crimes de guerre ukrainiens alors qu’il travaillait comme volontaire dans le Donbass. De retour en France, il est plusieurs fois intervenu à la télévision pour parler des exactions du bataillon Azov*. Le 26 septembre, il a été agressé en Turquie où il comptait renouveler son visa russe.
"Je suis allé à Istanbul pour récupérer un nouveau visa, pour continuer à travailler dans le Donbass. J’ai un visa de deux mois, il me reste une seule entrée. Ça veut dire, si je veux retourner dans le Donbass, je dois retourner à l’étranger encore une fois pour aller chercher un nouveau visa", explique M.Bocquet.
Avant cette attaque qu’il impute au Service de sécurité ukrainien (SBU), il a été arrêté et torturé dans son pays natal.
Arrêté et torturé en France
Le journaliste précise qu’il prépare un documentaire sur les bombes françaises qui tuent les civils dans le Donbass et sur l’idéologie du néonazisme en Ukraine.
Il dit avoir été arrêté par la Brigade recherche intervention de la police judiciaire (BRI) française en été, avant d’être torturé en prison. Ce traitement lui a valu une attaque cardiaque. Relâché grâce aux efforts de son avocat, il s’est rendu en Russie.
Ces événements l’ont dont poussé à rédiger une lettre à Vladimir Poutine et à Sergueï Lavrov. Il y explique son travail et demande la nationalité russe.
* Organisation interdite en Russie