Les forces armées italiennes vont prendre des mesures supplémentaires pour assurer la sécurité des pipelines passant par le fond de la Méditerranée, a déclaré cette semaine à la Repubblica, le chef d'état-major de la Défense italienne, Cavo Dragone.
"Le dispositif de la Marine dans la Manche sicilienne a doublé, il y aura des contrôles sur les pipelines qui se trouvent dans les fonds marins", a-t-il dit au journal, indiquant que l’alerte internationale sur la vulnérabilité des réseaux sous-marins critiques n’était pas une grande surprise pour lui personnellement.
La surveillance est effectuée non seulement par des navires militaires mais aussi par des robots sous-marins, a précisé le haut-gradé.
Le quotidien Il Sole 24 Ore détaille que ce "régime renforcé" est assuré par 500 militaires, trois unités navales, une dizaine de véhicules sous-marins, les forces de l’unité spéciale COMSUBIN, des avions de patrouille maritime P-72 et des hélicoptères de la Marine italienne. La surveillance est effectuée "sur un terrain opérationnel multidimensionnel: en mer, ciel et fonds marins".
Il s’agirait des gazoducs Transmed, qui transportent le gaz d’Algérie vers l’Italie via la Tunisie, et Greenstream, qui relie l'ouest de la Libye à la Sicile.
D’après RFI, l’Italie renforce également la protection du Trans Adriatic Pipeline reliant l'Azerbaïdjan à la région des Pouilles, et du Trans Austria Gas, entre les pays nordiques à l'est de l'Italie.
Explosions en mer Baltique
Les mesures italiennes font suite aux explosions sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 dans la mer Baltique. Enregistrées fin septembre dans les zones économiques exclusives de la Suède et du Danemark, elles ont entraîné une fuite massive de gaz.
L’écoulement de gaz sur les deux gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l’Europe s’est achevé ce 2 octobre, selon les autorités danoises.