Le 30 septembre, Vladimir Poutine a tenu un discours solennel à l’occasion de la signature de quatre accords portant sur l’intégration des régions de Kherson, de Zaporojié et des républiques du Donbass.
Dans une interview accordée à Sputnik, le politologue et historien turc, Mehmet Perinçek, a dit qu’il s’agissait de la deuxième allocution "historique" du Président russe.
"Vladimir Poutine a prononcé des discours historiques à deux reprises. La première fois, c'était en 2007, lors de la conférence de Munich sur la sécurité. La deuxième allocution historique est celle que nous avons entendue aujourd'hui", a-t-il indiqué en soulignant que le nouveau discours "était encore plus important que celui de 2007".
L’interlocuteur a noté que le chef de l’État russe était très clair et ferme dans ses propos.
La politique du deux poids deux mesures
Selon lui, lors de la conférence de Munich, M.Poutine a attiré l’attention du public, pour la première fois depuis l’effondrement de l’URSS, sur la politique du deux poids deux mesures de l’Occident, sur l’hégémonie occidentale. Tandis que ses récents propos, qui étaient "plutôt pragmatiques", doivent être considérés plutôt comme un défi, a-t-il estimé.
"Il a abordé non seulement les questions géopolitiques et la crise ukrainienne, mais aussi de nombreux autres sujets importants, allant de l'économie à la culture et à la vie publique. Son discours a mis en évidence la contradiction globale entre l'Occident et l'Eurasie sur de nombreux fronts: du rôle du dollar dans la gouvernance mondiale à la question des LGBT, de l'utilisation des armes nucléaires par l'Amérique aux questions de littérature", a énoncé M.Perinçek.
De plus, le politologue a signalé que le Président russe a souligné la "collision" des cultures eurasienne et russe avec la politique "atlantiste agressive".
"Kiev comme un toxicomane"
En réagissant à la demande d’adhésion accélérée de l’Ukraine à l’Otan, déposée par Volodymyr Zelensky, M.Perinçek a déploré les actions de Kiev:
"Au lieu d’apprendre de ses erreurs passées, le régime de Kiev, comme un toxicomane, s’enfonce davantage dans l’abîme de l’oubli".
D’après lui, une telle demande montre que l’Ukraine n’a tiré aucune leçon et continue à aggraver sa propre situation.