En Italie, Giorgia Meloni semble avoir toutes les chances de devenir Première ministre. Face à cette perspective presqu’imminente, qu’adviendra-t-il des relations franco-italiennes? Par le passé, cette candidate de droite avait à plusieurs reprises dénoncé la politique française.
"Libérer l’Afrique"
Par exemple, pendant une émission télévisée italienne en 2019, Giorgia Meloni a mis sous le feu des critiques la politique française en Afrique.
"La banque de France imprime la monnaie du Burkina Faso, le franc CFA. En échange, la France prend 50% des revenus de ce pays, y compris l'or que cet enfant ramasse dans ce trou..." a affirmé alors Mme Meloni.
Tout en tenant ses propos, elle a montré une photo d’un enfant burkinabé travaillant dans une mine et a déclaré que ses revenus finiraient dans les caisses de l’Hexagone.
"Il faut libérer l'Afrique de certains pays européens qui profitent d'elle. Donc la libérer de la France, ennemi numéro 1 en Italie", a-t-elle alors avancé.
Dossier libyen
En outre, en 2018, Giorgia Meloni a pointé la responsabilité de la France dans l’afflux migratoire en Italie, parlant du rôle essentiel de l’Hexagone dans la déstabilisation de la Libye et dans l’assassinat de Mouammar Kadhafi.
Épinglant Emmanuel Macron pour avoir défini l’Italie comme "irresponsable et cynique" sur l’immigration, elle a lancé:
"Les irresponsables sont ceux qui ont bombardé la Libye parce que ça les dérangeaient que l'Italie ait un rapport privilégié avec Kadhafi dans le domaine de l'énergie." Et d’ajouter: "Les cyniques, Macron, c’est vous!"