La présence d'observateurs internationaux aux référendums permet à la communauté internationale de s’assurer de la libre volonté des habitants, a déclaré à un correspondant de Sputnik Afrique sur place le chef de la diplomatie de la République populaire de Lougansk.
"L’Occident diffuse l’idée que les gens sont forcés ici d’aller aux bureaux de vote, sous la menace d’une mitraillette, pour voter. Ils [les Occidentaux, ndlr] cherchent à trouver ces mitraillettes, d’arracher les aveux des gens venus aux bureaux de vote sur ceux qui les ont obligés à venir. Ils sont très surpris d’apprendre que tout se passe sur la base du volontariat, voire avec une grande envie", explique Vladislav Deïnego.
"C’est une nécessité pour nos citoyens d’exprimer leur position lors du référendum. Ils [les Occidentaux, ndlr] le voient, c’est en partie inattendu pour eux. Parce qu’on leur a raconté pendant des années qu’il y avait ici un soi-disant régime sévère, que tout le monde marchait au pas, contraint de voter", a-t-il ajouté.
Les observateurs internationaux, dignes de confiance, permettent de changer la donne, poursuit-il:
"Ce sont des informations authentiques transmises justement depuis le terrain, c’est très important pour la communauté internationale".
Fin du monde unipolaire
Selon lui, les pays qui nient la légitimité des référendums n'admettent simplement pas la réalité.
"On peut fermer les yeux face à la réalité objective autant qu’on veut mais elle ne change pas. D’une certaine manière, c’est comme faire l’autruche, je suis désolé, mais ce sont leurs problèmes. Ils refusent de reconnaître la réalité, refusent de croire que les droits de tous les gens sont égaux", a indiqué le ministre.
"Ce sont des événements qui font changer le monde entier. Notamment du point de vue de l’ordre mondial multipolaire. La tentative des États-Unis pour garder son influence et le monde unipolaire est pratiquement en fin de course. Tout le monde le comprend. Mais tout le monde n'est pas prêt à le dire tout haut", conclut-il.
Contacts avec l’Afrique
Interrogé sur les éventuels contacts diplomatiques avec le continent africain, M. Deïnego a fait savoir que des représentants de la République y étaient déployés, notamment en République démocratique du Congo. Un représentant de la RPL y travaillait avant le référendum et est actuellement remplacé par des collègues.
En plus de cela, des observateurs venant de plusieurs pays africains surveillent les référendums, dont l’Afrique du Sud, le Togo, l’Égypte, le Zimbabwe.