Les référendums dans le Donbass, à Kherson et à Zaporojié pour le rattachement à la Russie ont été diversement accueillis par les populations. Beaucoup se disent soulagés de pouvoir exprimer leurs opinions après une attente de plusieurs années.
"Le vote a commencé il y a quelques heures, les gens votent activement et sont heureux de montrer leur sens civique, nous attendons cela depuis très longtemps, plus de huit ans", explique ainsi à Sputnik Natalya Kuryanskaya membre de la Chambre publique de la République populaire de Donetsk (RPD).
Même impatience et même soulagement chez un autre habitant de Marioupol.
"Oui, j'ai voté. Je ne dirai pas pour quoi. C'est évident. Mais j'ai voté comme je l’entends. J'attendais le référendum. Et je suis content qu'il soit arrivé. Dieu merci", déclare-t-il à Sputnik.
Beaucoup se montrent optimismes et voient dans la tenue des référendums les promesses d’un avenir meilleur.
"Je pense que tout ira bien. La Russie c’est la Russie. L'Ukraine ne pourra jamais se comparer à elle. Je dirai que nous attendions ce référendum. Nous espérons et nous sommes convaincus que nous serons toujours en Russie", déclare autre un résident de Marioupol.
Pour beaucoup, le référendum ne pourra pas effacer les horreurs de la guerre, mais reste la seule voie raisonnable. Stanislav Mikhaсhtchenko, un retraité réfugié en RPD, explique toute l’importance de se rendre aux urnes, alors que son appartement de Marioupol a été bombardé par le bataillon d’Azov*.
"Ma femme et moi sommes venus de Marioupol, notre fils nous a appelés quand il n'était plus possible d'y rester. Aujourd'hui, j'ai voté pour le rattachement de la région de Donetsk à la Russie. Pour une personne sensée, il est clair que nous ne pouvons être qu’avec la Russie", souligne-t-il.
Un potentiel rattachement à la Russie permettrait également aux russophones, longtemps persécutés par Kiev, de parler librement leur langue. Les étudiants pourront recevoir un enseignement semblable à l’enseignement russe, précise Viktor Petrovitch, directeur de l'école technique Vassilievski de l'Université de Melitopol.
"Ce référendum signifie pour eux un nouveau départ dans la vie, avec l'esprit russe. Parce qu'ici c’est une terre russe, de culture russe. Ils peuvent enfin communiquer dans leur propre langue […] C'est un moment important", souligne-t-il.
Plusieurs référendums
Les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, qui avaient déjà proclamé leur indépendance en 2014, ont récemment réclamé un référendum sur un potentiel rattachement à la Russie. Les régions de Kherson et Zaporojié ont fait de même.
Le scrutin a débuté ce 23 septembre et durera jusqu’au 27 du même mois, sous le regard de plusieurs centaines d’observateurs internationaux.
*Organisation terroriste interdite en Russie