Les délégations marocaine et algérienne ont campé sur leurs positions concernant le Sahara occidental, à l’Assemblée générale de l’Onu qui se réunit actuellement à New York.
"Sur la nature juridique du conflit (au Sahara occidental), cette question était, est et restera une question de décolonisation jusqu’à ce que le peuple du Sahara occidental exerce son droit inaliénable à l’autodétermination à travers un référendum libre et équitable", a déclaré la délégation algérienne le 22 septembre en exerçant son droit de réponse à l’Assemblée, selon TSA.
"Le Maroc, fidèle à son approche coloniale, a exploité ce mécanisme pour tenter désespérément d’introduire la confusion à la nature du conflit, de contourner la légitimité internationale et transformer la nature de ce conflit d’une question de décolonisation en un conflit bilatéral", a-t-elle ajouté.
Le Maroc dénonce un "différend artificiel"
Pour le Maroc, l’Algérie est responsable de "la création et du maintien de ce différend artificiel", selon le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, s’exprimant également à l’Assemblée.
Pour le Maroc, "l’initiative marocaine d’autonomie " (au sein du Maroc) est la "seule et unique solution à ce différend".
Fin août, le haut représentant de l'Union européenne Josep Borrell s’est prononcé en faveur de l’organisation d’une "consultation" concernant le sort du Sahara occidental, disputé entre le Maroc et le Front Polisario.
Dans le conflit, qui brouille depuis longtemps les relations entre le Maroc et l’Algérie, Rabat prône l’octroi au territoire, considéré par l’Onu comme non autonome, un statut d’autonomie sous souveraineté marocaine, tandis que le mouvement indépendantiste du Front Polisario, ainsi que l’Algérie, est pour un référendum.