Lors de son allocution à la 77ème Assemblée générale de l’Onu, le dirigeant sénégalais et président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, a dénoncé les pressions occidentales poussant les pays africains à condamner Moscou face à l’opération russe en Ukraine.
"Je suis venu dire que l’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire; qu’elle ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités ouvert à tous ses partenaires, sur une base mutuellement bénéfique", a tenu à souligner Macky Sall.
Selon lui, l’Afrique possède "une jeunesse vibrante et créative qui innove, entreprend et réussit, des millions d’hommes et de femmes qui travaillent dur pour nourrir, éduquer et soigner leurs familles".
"Nous voulons un multilatéralisme ouvert et respectueux de nos différences; parce que le système des Nations unies, né sur les cendres de la guerre, ne peut emporter l’adhésion de tous que sur la base d’idéaux partagés, et non de valeurs locales érigées en normes universelles", a indiqué M.Sall.
"Personne ne devrait nous dire avec qui nous associer"
Auparavant, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, avait réitéré la neutralité de son pays face à l’opération russe en Ukraine. "Personne ne devrait nous dire avec qui nous associer et nous ne devrions jamais être mis dans une position où nous devons choisir qui sont nos amis", a-t-il déclaré aux journalistes après sa rencontre avec Joe Biden.
En mars dernier, plusieurs pays africains, dont l'Afrique du Sud, le Mali, le Mozambique, la République centrafricaine, l'Angola, l'Algérie, le Burundi, Madagascar, la Namibie se sont abstenus ou n’ont pas pris part au vote en faveur de la résolution de l’Onu condamnant l’opération en Ukraine.