Le gouvernement israélien agit pour porter atteinte aux "droits légitimes" de la population sahraouie et menace la sécurité et la stabilité de toute la région à cause de ses relations avec le Maroc. C’est ce qu’a martelé samedi le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, cité par SPS, l’agence de presse de ce mouvement séparatiste.
Il a également accusé Israël et "d’autres parties connues", qui ont soutenu le plan marocain d’autonomie du Sahara, d’être responsables de "l’intensification du trafic de drogue en provenance du Maroc pour soutenir les gangs du crime organisé" et les groupes terroristes.
Pour le leader sahraoui, le Maroc noue des " alliances suspectes" afin de promouvoir "des complots visant à semer la zizanie et à porter atteinte à la légitimité et à la représentativité du Front Polisario et à la place de l’État sahraoui en Afrique et dans le monde".
Un litige de longue date
Le Maroc et Israël ont normalisé leurs relations en décembre 2020 avec la signature historique des Accords d’Abraham, conclus d’abord entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn, puis avec le Soudan. Ces derniers temps, de nombreux hauts responsables israéliens ont fait des visites d’État au Maroc.
Le problème du Sahara occidental oppose Rabat au Front Polisario, soutenu par Alger, depuis des décennies. Le Maroc, qui contrôle près de 80% de ce territoire, propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Mais le Polisario veut un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'Onu.