Une solution à la crise énergétique? Un accord sur un gazoduc signé entre le Maroc et le Nigéria

Rabat a signé un mémorandum d’entente avec Abuja sur le projet du gazoduc Nigéria-Maroc. Il devra alimenter l’ensemble des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Europe.
Sputnik
Un mémorandum d’entente sur un projet de gazoduc reliant le Nigéria au Maroc a été signé le 15 septembre à Rabat, selon un communiqué publié sur le site de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Conclu entre la CEDEAO, le Nigéria et le Maroc, il doit aussi approvisionner l’Afrique de l’Ouest et l’Europe, laquelle éprouve maintenant des problèmes en cherchant à réduire sa dépendance au gaz russe.
"Ce projet stratégique participera à l’amélioration du niveau de vie des populations, à l’intégration des économies de la région, à l’atténuation de la désertification grâce à un approvisionnement en gaz durable et fiable à travers la réduction ou la suppression du torchage du gaz entre autres effets induits", a précisé la source.
Cet accord confirme l’engagement de la Communauté économique et l’ensemble des 16 pays concernés par le gazoduc "à contribuer à la faisabilité de cet important projet".
Ce dernier, entre autres, permettra au Ghana, à la Côte d’Ivoire, au Sénégal et à la Mauritanie d’exporter leur excédent de gaz naturel.
D’après le communiqué, il "longera la côte ouest-africaine depuis le Nigéria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie pour prendre fin au Maroc".
Il devra être connecté au Gazoduc Maghreb Europe et au réseau gazier européen.

Le plus long gazoduc sous-marin

Le projet a été lancé en 2016 par le roi du Maroc, Mohammed VI, et le Président nigérian, Muhammadu Buhari.
Avec une longueur annoncée de 5.660 km, il devrait devenir le plus long gazoduc sous-marin au monde.
Cette signature se produit après que l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc fin août 2021. Alger a privé Rabat de son gaz en fermant en octobre le gazoduc Maghreb-Europe, qui acheminait du gaz algérien à l’Espagne et transitait par le Maroc.
Depuis, Rabat cherche à diversifier les pistes pour couvrir ses besoins.
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