Alors que l’Ukraine continue sans succès d’implorer l’Allemagne de livrer les chars Leopard 2, le refus allemand se base sur une décision des pays de l’Occident, signale ce 15 septembre l’agence ARD, se référant au co-président du Parti social-démocrate d’Allemagne, Lars Klingbeil.
"Il y a une décision avec les Alliés selon laquelle aucun pays ne fournit actuellement de chars de combat de style occidental", confie au média, le chef de la plus vieille formation politique allemande.
Dans le même temps, M.Klingbeil s’attend à ce que Berlin "s'occupe chaque jour de ce qui se passe réellement en Ukraine et de la prochaine étape que nous pouvons franchir".
L’agence rappelle aussi qu’Olaf Scholz a insisté à plusieurs reprises que la livraison de chars modernes ne serait pas prise au niveau national.
Entre-temps, Ursula von der Leyen a récemment exigé des Vingt-Sept de réaliser la demande de Kiev.
"S'ils disent qu'ils ont besoin de chars de combat, alors nous devrions le prendre au sérieux et le leur livrer", a-t-elle déclaré dans une interview à Bild TV.
La route qui ne mène nulle part
Ayant donné et en donnant des armes létales à Kiev, l’Allemagne a franchi une "ligne rouge", a déclaré ce 12 septembre, l'ambassadeur de Russie à Berlin, Sergueï Netchaïev.
Selon lui, Berlin n'aurait pas dû entreprendre ces démarches "y compris compte tenu de la responsabilité morale et historique à l'égard de notre peuple pour les crimes des nazis pendant la Grande Guerre patriotique [de 1941-45]".
Selon M.Netchaïev, pour Berlin c’est une route qui ne mène nulle part, "soumettant à l’érosion" la réconciliation des peuples russe et allemand.