Confisqué fin août par les forces centrafricaines, un lot d’armes et de munitions illégales était, en effet, destiné à des groupes rebelles dans le pays, a indiqué à Sputnik, le chef de la Communauté des officiers pour la sécurité internationale (COSI).
Selon les premiers constats, ces armes et ces munitions auraient du être réceptionnées par le contingent pakistanais de la MINUSCA (la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique).
"Ce n’est pas la première fois que les forces armées de la RCA confisquent des containeurs pour la mission onusienne. […] Des armes et des munitions interdites par le Conseil de sécurité de l’Onu y ont été retrouvées [cette fois-ci, ndlr]. Selon nos informations, ces armes étaient destinées à des groupes rebelles", a noté Alexandre Ivanov.
Trafic de diamants et d’or
Le chef de la COSI a aussi commenté les hypothèses avancées par certains. L’une des pistes consistait en l’échange d’armes contre de l’or et des diamants. Selon ce responsable, c’est une pratique régulière dans la région.
"Les éléments armés reçoivent des armes en contrepartie de l’or et de diamants. Par exemple, il y a des informations sur des exportations illégales d’or et de diamants réalisées précédemment par le contingent portugais".
Entre-temps, une enquête onusienne visant à identifier la provenance de cette cargaison est toujours en cours, a-t-il précisé.
"Il est toutefois évident que le schéma de sortie des ressources minérales de Centrafrique sous-entendait la coopération avec des groupes armés qui contrôlaient à l’époque, de grands gisements de diamants et d’or", conclut M.Ivanov.