Sous pression étrangère depuis des années, l’exploitation des substances minérales au Mali semble écrire une nouvelle page d’histoire. "La commercialisation […] va entrer en jeu", ce que le Mali demandait depuis des années, explique au micro de Sputnik Zoumana Saïf Koné, directeur exécutif de l’Institut sahélien de recherche et d’analyse pour la transformation du conflit (Tirac-Sahel).
"Vous voyez aujourd’hui le secteur minier malien dominé par les entreprises multinationales, que ce soit du Canada ou d’autres pays", détaille-t-il.
La création de la SOREM, société à 100% malienne qui va exploiter, traiter et commercialiser ces ressources, vise à appuyer la souveraineté malienne dans le secteur, poursuit-il. Avant de mettre en relief:
"L’objectif recherché par la nouvelle société, c’est de repositionner l’État malien au cœur de la recherche et de l’exploitation de la ressource minérale".
Vers une devise nationale?
Alors que, grâce à cette société, le Mali pourra maintenant vendre, le directeur exécutif de Tirac-Sahel croit que ceci peut mener à la création d’une devise nationale.
"Je pense que la finalité c’est d’avoir des réserves d’or", avance-t-il, précisant qu’il s’agit de ses propres analyse et point de vue.
"Une fois qu’on aura la devise et une fois qu’on aura des réserves d’or, on peut envisager la création d’une monnaie malienne qui est aujourd’hui demandée par la majorité de la population malienne. Et la majorité de la population demande de quitter le franc CFA", résume l’expert.