https://fr.sputniknews.africa/20220815/terrorisme-russie-grogne-generale-un-expert-revient-sur-le-desengagement-francais-au-mali-1055853903.html
Terrorisme, Russie, grogne générale: retour sur le désengagement français au Mali
Terrorisme, Russie, grogne générale: retour sur le désengagement français au Mali
Sputnik Afrique
La France a mis un point final à l’opération Barkhane au Mali en retirant ses derniers soldats du pays. Un échec qui s’explique par différents facteurs, comme... 15.08.2022, Sputnik Afrique
2022-08-15T20:26+0200
2022-08-15T20:26+0200
2022-08-16T09:03+0200
afrique subsaharienne
opération barkhane
mali
djihadisme
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e5/0b/07/1052497391_0:0:3071:1728_1920x0_80_0_0_216476535a2375b21c563e14dc4fff20.jpg
Une page s’est tournée au Mali ce 15 août, avec le départ du dernier détachement français encore présent dans le cadre de l’opération Barkhane. Les derniers soldats ont passé la frontière avec le Niger, a annoncé le ministère français des Armées. Arrivée dans le pays en 2013 avec l’opération Serval, la France repart donc sans tambours ni trompettes. Après avoir aidé les forces maliennes à reprendre les régions de Gao, Kidal et Tombouctou, l’armée française n’a pas su venir à bout de la menace djihadiste.L’opération Barkhane, qui a pris la suite de l’opération Serval, a fini par s’attirer l’hostilité des autorités maliennes et d’une partie de la population, comme l’explique à Sputnik Zoumana Saïf Koné, directeur exécutif de l’Institut sahélien de recherche et d’analyse pour la transformation du conflit (Tirac-Sahel).L’expert rappelle que l’intervention française n’a pas été exempte de zones d’ombre, notamment lors de la reprise de la région de Kidal, ancien fief des rebelles du MNLA, dont l’accès a longtemps été refusé aux forces maliennes.Rapprochement avec MoscouLa France a aussi eu du mal à digérer le rapprochement du Mali avec la Russie, souligne Zoumana Saïf Koné. Un tournant amorcé avec l’arrivée au pouvoir d’Assimi Goïta, épaulé par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.Ce 15 août, Moscou a d’ailleurs réaffirmé son soutien à Bamako, après un mois meurtrier, marqué par des attaques terroristes ayant fait plus de 40 morts.La France avait pour sa part annoncé son retrait du Mali en février dernier. Il aura fallu six mois aux forces françaises pour évacuer le pays, sur fond de manifestations parfois hostiles. Ce 14 août, des protestataires étaient encore descendus dans les rues de Gao au cri de "Barkhane dégage!"
afrique subsaharienne
mali
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
2022
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
Actus
fr_FR
Sputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
https://cdn1.img.sputniknews.africa/img/07e5/0b/07/1052497391_67:0:2798:2048_1920x0_80_0_0_8e628f46d9e6bd13a5b19e40e258d62b.jpgSputnik Afrique
feedback.fr@sputniknews.com
+74956456601
MIA „Rossiya Segodnya“
afrique subsaharienne, opération barkhane, mali, djihadisme
afrique subsaharienne, opération barkhane, mali, djihadisme
Terrorisme, Russie, grogne générale: retour sur le désengagement français au Mali
20:26 15.08.2022 (Mis à jour: 09:03 16.08.2022) La France a mis un point final à l’opération Barkhane au Mali en retirant ses derniers soldats du pays. Un échec qui s’explique par différents facteurs, comme l’explique un expert malien à Sputnik.
Une page s’est tournée au Mali ce 15 août, avec le
départ du dernier détachement français encore présent dans le cadre de l’opération Barkhane. Les derniers soldats ont passé la frontière avec le Niger, a annoncé le ministère français des Armées. Arrivée dans le pays en 2013 avec l’opération Serval, la France repart donc sans tambours ni trompettes. Après avoir aidé les forces maliennes à reprendre les régions de Gao, Kidal et Tombouctou, l’armée française n’a pas su venir à bout de la menace djihadiste.
L’opération Barkhane, qui a pris la suite de l’opération Serval, a fini par s’attirer l’hostilité des autorités maliennes et d’une partie de la population, comme l’explique à Sputnik Zoumana Saïf Koné, directeur exécutif de l’Institut sahélien de recherche et d’analyse pour la transformation du conflit (Tirac-Sahel).
"Les Maliens ont applaudi ce départ français, car selon eux il n’y a pas eu de résultats […] Tout cela est dû à la situation sécuritaire et à la pression de la population", souligne-t-il.
L’expert rappelle que l’intervention française n’a pas été exempte de zones d’ombre, notamment lors de la reprise de la région de Kidal, ancien fief des rebelles du MNLA, dont l’accès a longtemps été refusé aux forces maliennes.
Rapprochement avec Moscou
La France a aussi eu du mal à digérer le rapprochement du Mali avec la Russie, souligne Zoumana Saïf Koné. Un tournant amorcé avec l’arrivée au pouvoir d’Assimi Goïta, épaulé par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.
"Depuis ce jour, la politique étrangère malienne a changé. Ils ont voulu réchauffer le partenariat avec la Russie, ancien allié du Mali, ce qui n’a pas plu à l’armée française. Il y a eu beaucoup d’incidents diplomatiques jusqu’à l’expulsion de l’ambassadeur français. L’armée française a finalement décidé de quitter le Mali d’elle-même", explique ainsi l’expert à Sputnik.
Ce 15 août, Moscou a d’ailleurs
réaffirmé son soutien à Bamako, après un mois meurtrier, marqué par des attaques terroristes ayant fait plus de 40 morts.
La France avait pour sa part annoncé son retrait du Mali en février dernier. Il aura fallu six mois aux forces françaises pour évacuer le pays, sur fond de manifestations parfois hostiles. Ce 14 août, des protestataires étaient encore descendus dans les rues de Gao
au cri de "Barkhane dégage!"