Donbass. Opération russe

La centrale de Zaporojié ne produit plus d’énergie: le dernier réacteur fonctionnel arrêté

Le dernier des six réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporojié qui restait fonctionnel a été mis à l’arrêt, selon les autorités russes.
Sputnik
Vladimir Rogov, membre de l’administration russe de la région de Zaporojié, a annoncé la mise à l’arrêt du dernier réacteur de la centrale nucléaire encore en fonctionnement.
"Ces derniers jours le dernier réacteur en fonctionnement, le sixième, tournait à une capacité minimale. Cette nuit il a été arrêté. Il ne produit pas d’énergie électrique", a-t-il signalé à Sputnik.
Il a précisé que des changements du régime de fonctionnement des réacteurs et des turbines pouvaient conduire à un accident.
Cependant le régime de mise à l’arrêt permet de relancer le réacteur.

Pilonnages depuis le milieu de l’été

Au mois de mars la centrale de Zaporojié située sur la rive gauche du Dniepr près de la ville d’Energodar a été placée sous le contrôle des militaires russes.
Selon le ministère russe de la Défense et les autorités d’Energodar, depuis le milieu de l’été la centrale et la ville sont pilonnées presque quotidiennement par les militaires ukrainiens.
Les tirs n’ont pas perturbé son fonctionnement, mais ont endommagé des systèmes auxiliaires et l’infrastructure de distribution d’énergie.

Mission de l’AIEA

Le 1erseptembre, la centrale a été visitée par une mission de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Une partie de la délégation, dont le directeur Rafael Grossi, est repartie d’Energodar le même jour. Plusieurs autres experts de l’AIEA ont quitté le site le 5 septembre, mais deux spécialistes y sont restés.
Le 6 septembre, l’AIEA a rendu public le rapport sur sa mission. Bien que le site ait été pilonné par l’Ukraine en présence de la délégation, l’Agence n’a pas ouvertement condamné les tirs, mais a appelé à créer une zone sécurisée afin d’éviter "un incident nucléaire".
Le 7 septembre, Dmitri Polianski, l’ambassadeur russe adjoint à l’Onu, a signalé que le directeur de l’AIEA ne s’était pas risqué à révéler les bombardements du site par Kiev.
"Il était difficile d’imaginer que M.Grossi oserait soudainement admettre l’évidence: la centrale est bombardée par l’Ukraine, mettant ainsi en péril la sécurité de toute l’Europe", a-t-il écrit sur sa chaîne Telegram.
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