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Donbass. Opération russe
La Russie a lancé le 24 février 2022 une opération militaire spéciale en Ukraine pour protéger les habitants du Donbass subissant le blocage et les attaques de Kiev depuis 2014.

L'AIEA demande la création d'une zone de sécurité autour de la centrale de Zaporojié

© Sputnik / Accéder à la base multimédiaLa centrale nucléaire de Zaporojié (archive photo)
La centrale nucléaire de Zaporojié (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 06.09.2022
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L'AIEA a finalement rendu public le rapport sur sa mission à la centrale nucléaire de Zaporojié. Bien que le site ait été pilonné par l'Ukraine en pleine présence de la délégation, l'institution n'a pas ouvertement condamné les tirs, mais a appelé à la création d'une zone sécurisée afin d'éviter "un incident nucléaire".
"La situation actuelle est intenable", écrit l’instance onusienne dans son texte de 52 pages.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a réclamé, dans un rapport publié le 6 septembre, la mise en place d'une "zone de sécurité" pour prévenir un accident nucléaire à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojié pilonnée régulièrement par les troupes ukrainiennes.
"Il est urgent de prendre des mesures provisoires", dit le rapport, préconisant "l'établissement d'une zone de sécurité nucléaire et de protection".
L'AIEA, à la suite de la visite de la centrale nucléaire de Zaporojié, a proposé d'organiser un exercice d’entrainement pour avoir une réaction rapide et efficace en cas d'urgence, et s'est portée volontaire pour apporter son aide.
Les membres de la mission ont noté que la centrale a, à plusieurs reprises, "perdu complètement ou partiellement l'alimentation électrique" et ont demandé "la fin de toutes les activités militaires" qui pourraient affecter le fonctionnement de ses systèmes.
Le rapport indique que la mission avait détecté un certain nombre de dégâts sur la centrale nucléaire, notamment dans les bâtiments de stockage du combustible nucléaire et de déchets.

La mission de la délégation de l'AIEA en visite

Une délégation conduite par le directeur de l'agence, Rafael Grossi, s’est rendue dans la centrale nucléaire la semaine dernière. Les employés ont montré les zones touchées par les bombardements perpétrés par les troupes ukrainiennes. La partie ukrainienne a bombardé directement les territoires près de la centrale nucléaire en pleine présence de la mission de l'AIEA.
Qui plus est, d’après la Défense russe, afin de couvrir la tentative d'occupation de la centrale de Zaporojié au début de la mission de l'AIEA, Kiev a tenté d'y envoyer des correspondants non accrédités. Après le départ de la mission le 5 septembre, deux représentants de l'AIEA y sont restés de manière permanente.

Le terrorisme nucléaire

Selon Vladimir Rogov, membre de l'administration russe de la région de Zaporojié, l'AIEA a fermé les yeux sur la situation liée au bombardement de la centrale nucléaire par l'Ukraine et s'est retirée de ses fonctions officielles.
"Il n'y a pas eu un seul appel à l’Ukraine pour qu'elle mette fin au terrorisme nucléaire et au bombardement de la centrale nucléaire, bien que la mission ait reçu toutes les preuves exhaustives de l'implication des terroristes de Zelensky dans le bombardement de la centrale nucléaire" a-t-il expliqué à Sputnik.
Le secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe, Yuriï Kokov, a également qualifié les bombardements à répétition de la centrale nucléaire de Zaporojié d'acte de terrorisme nucléaire.
"Le bombardement répété de la centrale nucléaire de Zaporojié va généralement au-delà des actions adéquates et constitue, selon toutes les caractéristiques définies par la Convention internationale des Nations unies pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, un acte de ce type", a-t-il déclaré dans une interview accordée à la Rossiyskaïa Gazeta publiée ce 6 septembre.
Les conclusions du directeur général de l'AIEA sur les résultats de la mission de l'Agence à la centrale nucléaire sont de nature technique, a déclaré à Sputnik Mikhaïl Ulianov, représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, commentant le rapport de l'AIEA.
"Il ressort clairement du rapport que le directeur général de l'AIEA est surtout préoccupé par la poursuite du bombardement de la centrale, qui fait peser la menace d'un incident nucléaire. Sur d'autres questions, ses évaluations sont principalement de nature technique", a-t-il dit.

Des propos qui ne sont pas nouveaux

Dans son rapport, l’AIEA a condamné les tirs et a appelé à la création d'une zone sécurisée afin d'éviter "un incident nucléaire". Ces conclusions reflètent des propos qui avaient déjà été avancés avant eux… par les États-Unis.
Fin août, la sous-secrétaire d'État américaine, Bonnie Jenkins, a affirmé qu’il fallait arrêter les combats près de la centrale nucléaire car ils sont "dangereux et irresponsables". En outre, Washington a préconisé une zone démilitarisée autour de la centrale.
Ensuite, elle a ajouté que la Russie doit faciliter l'accès à la centrale de Zaporojié aux inspecteurs de l'AIEA afin qu'ils puissent évaluer tous les aspects de la sécurité du bâtiment.
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