Pour Catherine Colonna, Paris se tient aux côtés d’Athènes lorsqu’il le faut

La ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, a assuré dans un entretien pour un média grec le soutien de Paris à Athènes, alors que les tensions entre la Grèce et la Turquie ont ressurgi ces derniers jours.
Sputnik
La diplomatie française se porte garante de la souveraineté grecque. Dans une interview exclusive pour le média grec Kathimerini, Catherine Colonna a tenu à rappeler que la France serait solidaire sur la question de la souveraineté grecque.

"L’attitude turque interroge et il est normal et utile, avec un pays allié et voisin, d’entretenir un dialogue ouvert, qui permet de parler de tout. Je tiens à redire, comme la France l’a déjà exprimé à de nombreuses reprises, y compris par la voix du Président de la République, que la France est toujours très claire et solidaire dès qu’il s’agit des atteintes à la souveraineté de la Grèce et cela ne changera pas.", a déclaré la ministre.

Interrogée sur la question des migrants, elle a affirmé que, d’après elle, la Turquie ainsi que la Biélorussie cherchent à déstabiliser l’Union européenne en tentant d’utiliser les flux migratoires.
"Nous devons aussi faire face lorsque des pays, comme la Biélorussie ou la Turquie, vous avez raison, tentent d’utiliser les flux migratoires comme un moyen de déstabiliser l’Union européenne. Nous sommes résolus à être d’une totale fermeté face à ceux qui font de la misère humaine une arme politique."

Climat tendu entre Athènes et Ankara

La Grèce et la Turquie ont été, à plusieurs reprises, au bord d’un conflit armé en raison de différents territoriaux. Depuis le 23 août dernier, la tension est montée d’un cran entre les deux pays quand Athènes a installé des systèmes de défense aérienne russe S-300. La Turquie accuse la Grèce de s’en servir pour cibler des avions F-16 turcs, ce que dément Athènes.
Avant de s’envoler pour la Bosnie-Herzégovine le 6 septembre, le Président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé la Grèce d’une intervention militaire soudaine, si Athènes ne cessait pas "de harceler" les avions turcs. Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis avait qualifié ces propos d’inacceptables.
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