La question énergétique et le règlement de la situation à la centrale de Zaporojié. Une dizaine de jours avant la tenue du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï en Ouzbékistan, les dirigeants russe et turc se sont entretenus par téléphone autour d’un éventail de problèmes, relate la présidence russe.
Affirmant leur volonté d’étendre les liens commerciaux et économiques, dont la promotion de projets communs stratégiques dans le domaine énergétique, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont abordé la construction de la première centrale nucléaire de Turquie, à Akkuyu avec la participation de la Russie.
Il est prévu qu’après la mise en service des quatre unités de la centrale avec des réacteurs russes, la centrale produirait environ 35 milliards de kilowattheures par an et couvrirait jusqu'à 10% des besoins en électricité de la Turquie.
Crise sur la centrale nucléaire de Zaporojié
Concernant la délégation de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à la centrale nucléaire de Zaporojié qui subissait constamment les frappes ukrainiennes, le Président turc a salué "le rôle constructif" de la Russie dans l’organisation de cette mission.
D’ailleurs, selon lui, la Turquie peut jouer le rôle d’intermédiaire pour régler la situation.
L’accord céréalier
Les deux chefs d’État ont également abordé le sujet de l’accord céréalier, conclu le 22 juillet. Un accord signé par la Russie et l’Ukraine, validé par l’Onu et la Turquie et qui a permis la reprise des exportations de blé bloqué dans les ports du pays depuis des mois.
Si des couloirs maritimes humanitaires ont été mis en place à partir de trois ports ukrainiens, le ministère russe des Affaires étrangères déplore que le deuxième volet de l’accord, soit la facilitation des livraisons des produits agricoles russes, traîne.
"La première partie de l'accord, liée à l'exportation des céréales ukrainiennes depuis les ports ukrainiens, fonctionne, tandis que la mise en œuvre de la deuxième partie de l'accord, à savoir le mémorandum entre la Russie et l'Onu, est beaucoup moins bien appliquée", a déclaré le 31 août le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Andreï Roudenko.