Le gazoduc sous-marin reliant le Maroc et le Nigéria améliorera la situation socio-économique de plusieurs pays de la façade atlantique de l’Afrique, a déclaré le 1er septembre la Directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM), Amina Benkhadra, à Diamniadio, au Sénégal, dans le cadre de la deuxième Conférence des pays membres du bassin sédimentaire "MSGBC Oil, Gas & Power".
Ce projet d’envergure, qui traverse treize pays et inclura trois pays enclavés, "contribuera à l’émergence d’une zone nord-ouest africaine intégrée, à l’accélération de l'accès de l’Afrique de l’Ouest à l’énergie et également l’accélération des projets d’électrification au profit des populations" et "aura un impact positif direct sur plus de 340 millions d’habitants", a prédit Mme Benkhadra, citée par Maghreb Arab Press.
"Le gazoduc Maroc-Nigéria vise également la création d’un marché régional compétitif de l'électricité, l’exploitation d’une énergie propre, la contribution au développement industriel et économique de tous les pays traversés à travers le développement de plusieurs secteurs tels que l’agriculture, l’industrie, les mines, la réduction du torchage, ainsi que l’exportation de gaz en Europe", a-t-elle précisé.
L’initiative monterait ainsi que l’Afrique peut être un modèle de développement durable, avec les énergies renouvelables et le gaz, dont "un immense potentiel" reste encore inexploité.
Le plus long gazoduc sous-marin au monde
Le projet a été lancé en 2016 par le roi du Maroc, Mohammed VI, et le Président nigérian, Muhammadu Buhari.
Avec une longueur annoncée de 5.660 km, il devrait devenir le plus long gazoduc sous-marin au monde.
Actuellement, le projet est en phase d’étude d’ingénierie détaillée à laquelle, selon Amina Benkhadra, seront intégrés l’ensemble des pays traversés.