Tandis qu’Emmanuel Macron a dévoilé officieusement ses projets de se rendre au Maroc en octobre, des activistes de ce pays maghrébin lancent une campagne antifrançaise sur les réseaux sociaux.
Notamment, ils appellent à "se débarrasser" de la langue française dans les domaines de l’éducation, de l’administration et d’autres aspects de la vie publique, selon Afrigatenews et Anfaspress. Le français occupe une place considérable dans la politique éducative du Royaume.
"Le Maroc n’est pas une province de la France", indique le slogan de cette campagne que les militants utilisent largement.
Pour les organisateurs, le recours au français dans ces domaines entrave la souveraineté nationale. Ils appellent à l’utilisation des langues nationales (arabe et berbère) ainsi qu'à l'anglais comme langue de la science et de l'ouverture sur le monde, toujours selon la presse marocaine.
La politique éducative de l'État promouvant le français a conduit au fait que le Maroc occupe l’une des dernières places dans le classement des systèmes éducatifs dans le monde, ce que les activistes imputent principalement à l'enseignement des sciences en français.
Tensions franco-maghrébines
Une action qui se déroule alors qu’Emmanuel Macron a reçu un accueil controversé en Algérie, entre un bain de foule avec des insultes à Oran et l’utilisation de la langue anglaise sur son pupitre derrière lequel il s’exprimait à Alger, un détail qui a sauté aux yeux de certains. "On ne veut plus du français?": cette question a surgi sur les réseaux sociaux.
En outre, à l’occasion de cette même visite, une photo qui semble avoir été prise au Maroc a émergé sur Twitter. Elle montre un coq aux couleurs du drapeau français picorant le continent africain.
La situation s’alourdit avec la crise des visas qui a éclaté à cause de la décision de Paris de réduire drastiquement le nombre de visas délivrés aux citoyens de l’ensemble des pays maghrébins.