Habituée des bras de fer avec Bruxelles, la Hongrie est restée fidèle à elle-même et s’est opposée ce mardi au texte de l’accord sur l’économie de gaz adopté à la majorité qualifiée par d’autres membres de l’Union européen.
"C'est une proposition injustifiable, inutile, inapplicable et nuisible qui ignore complètement les intérêts nationaux", a déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto.
Cité par l'AFP, M. Szijjarto a jugé "la base légale douteuse", affirmant que la sécurité de l'approvisionnement énergétique relevait de "la responsabilité des gouvernements nationaux".
"Quelqu'un à Bruxelles va-t-il expliquer aux Hongrois qu'il y a du gaz en Hongrie que les particuliers et entreprises ne peuvent pas utiliser? C'est une ineptie!" s'est-il emporté.
Un projet critiqué
L’accord dont le but est de mutualiser l'effort en cas d'urgence pour aider notamment l'Allemagne, très dépendante au gaz russe, prévoit que chaque pays fasse "tout son possible" pour réduire, entre août 2022 et mars 2023, sa consommation de gaz d'au moins 15% par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période.
En cas de "risque de grave pénurie", un mécanisme d'alerte rendra "contraignante" pour les 27 la réduction de 15%, mais cet objectif sera adapté aux réalités de chaque pays.
Lundi, Bloomberg a rapporté qu'outre la Hongrie, la Grèce, l’Espagne, le Portugal, la Pologne, l’Italie et la France s'opposait au projet.
Lundi, Bloomberg a rapporté qu'outre la Hongrie, la Grèce, l’Espagne, le Portugal, la Pologne, l’Italie et la France s'opposait au projet.