La Russie va réagir dans les meilleurs délais à la suspension de ses droits de représentation par le Conseil de l’Europe, a annoncé ce samedi 26 février la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
"Alors, ce n’est pas notre choix. Nous allons prochainement décider de nos actions", indique-t-elle dans son commentaire officiel sur le site Web de la diplomatie russe.
Maria Zakharova rappelle que le Conseil de l’Europe "prétend jouer un rôle central dans la protection des droits de l’homme sur le continent", mais depuis le début de la crise ukrainienne en 2014, il "n’a pas trouvé la force de condamner la politique criminelle du régime nationaliste de Kiev, qui a perpétré le génocide des habitants du Donbass".
Selon la voix de la diplomatie russe, l’organisation intergouvernementale "a préféré fermer les yeux sur les excès des effaceurs ukrainiens, qui ont tué des milliers de civils".
Dans le même temps, dès que la Russie a commencé son opération de démilitarisation de l’Ukraine pour "mettre fin à ces atrocités" des néonazis ukrainiens et défendre les habitants du Donbass, le Conseil sans hésitation " s’est joint au chœur général des accusateurs de la Russie", souligne Mme Zakharova.
"Toute la responsabilité pour la destruction de l’espace juridique et humanitaire commun sur le continent, les conséquences néfastes inévitables pour le Conseil de l’Europe lui-même, sera assumée par ceux qui ont inspiré et soutenu cette décision erronée. Sans la Russie, le Conseil de l’Europe perdra son identité paneuropéenne et, en fin de compte, le sens de son existence", conclut la porte-parole.
Le 25 février, lors de sa réunion extraordinaire, le Conseil de l’Europe a adopté la décision de "suspendre, avec effet immédiat, la Fédération de Russie de son droit de représentation au sein du Comité des ministres et de l’Assemblée parlementaire, à la suite de l’agression armée contre l’Ukraine par la Fédération de Russie".
Le communiqué dit cependant que le pays reste membre de la Cour européenne des droits de l’homme, et que "les requêtes introduites contre la Fédération de Russie continueront d’être examinées et jugées par la Cour".
Et d’ajouter que "la suspension est une mesure temporaire et non finale, qui laisse les voies de communication ouvertes".