"On se serait tiré une balle dans chaque pied: un pied pour le gaz, un pied pour le pétrole et les carburants", résume l’économiste en termes imagés.
Vers une pénurie de gaz?
"Si demain on considère que Poutine menace les frontières polonaises et roumaines, il y aura un nouveau train de sanction telles que l’éjection de la Russie du système Swift. Ensuite, ce sera le boycott du pétrole et du gaz russe. On pourrait très rapidement avoir un baril de pétrole à 140 dollars et, dans ce cas-là, il va falloir en envoyer des chèques énergies aux consommateurs", avertit-il.
"Nous avons des stocks stratégiques de pétrole importants qui couvrent près de trois mois de consommation et nous permettent de faire face à des perturbations d'approvisionnement. Les Français ne risquent pas de manquer de carburant ou de gaz pour se chauffer dans les prochains mois", a-t-elle fait valoir.
"De toute façon, les terminaux n’existent pas. On doit les construire. On ne dispose pas non plus des centrales qui permettent de transformer le gaz liquéfié en gaz de qualité industrielle. On les aura dans deux ans si on fait très vite", diagnostique Philippe Béchade.