Alors que les événements s’emballent en Ukraine, Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants américaine, a commis une erreur des plus malvenues. L’élu démocrate a en effet confondu l’Ukraine avec la Hongrie, alors qu’elle tentait paradoxalement d’éclaircir la situation géopolitique à l’est.
"Si vous regardez la carte, vous verrez comment la Hongrie est encerclée. La Russie, la Biélorussie, la Crimée, qu'ils ont capturée et qui est toujours une menace pour l'Ukraine. Vous voyez ensuite la Pologne, la Roumanie et tous ces pays", a déclaré Nancy Pelosi devant les journalistes.
Au-delà de cette macédoine géographique, la responsable a également qualifié les événements ukrainiens de "stupéfiants", tout en qualifiant Vladimir Poutine de "tyran ayant attaqué notre démocratie en 2016".
Une référence à l’ingérence présumée de la Russie dans l’élection remportée par Donald Trump. On pensait pourtant l’affaire du "Russiagate" close depuis 2019, suite au rapport du procureur spécial Robert Mueller, qui avait conclu à une absence de collusion entre les équipes de Trump et Moscou.
Nancy Pelosi a en outre refusé de répondre aux journalistes lui demandant si des sanctions préventives contre la Russie auraient pu avoir un effet dissuasif, comme semble le croire le camp républicain.
Ce 22 février, Washington a annoncé une première vague de sanctions antirusses, touchant particulièrement le secteur bancaire. La menace d’une déconnexion du système SWIFT reste pour l’heure en suspens. Le Nord Stream 2 est également dans le viseur des États-Unis, comme dans celui d’autres pays européens.
Bourde sur bourde
Depuis plusieurs semaines, la montée des tensions autour de l’Ukraine a parfois entraîné d’étonnantes maladresses dans les hautes sphères. Début février, la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, avait ainsi remis en cause la souveraineté russe sur les régions de Voronej et de Rostov, les croyant situées du côté ukrainien de la frontière, alors qu’elles sont dans le giron russe depuis plusieurs siècles.
Suite à cette bourde, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, avait conseillé aux dirigeants occidentaux de mieux potasser le dossier ukrainien afin d’éviter des erreurs pouvant "devenir fatales".
Côté médias, les boulettes se sont aussi enchaînées. CNN a notamment fait fort en janvier, confondant Kiev avec Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, en marge d’un entretien avec le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg. Le Telegraph a pour sa part supprimé un article s’inquiétant que Liz Truss ait pu laisser son ADN entre les mains du Kremlin après sa visite à Moscou.
Le média Bloomberg a quant à lui publié par erreur un article pré-écrit, début février, annonçant que la Russie avait envahi l’Ukraine. La rédaction s’était par la suite excusée.