Fait accompli
"La France est embarrassée car elle est tenue de donner son accord pour que les Émiratis transfèrent ces appareils aux Marocains. Si les Français disent non, ils risquent de provoquer la colère d’Abu Dhabi, qui pourrait remettre en cause l’accord d’achat des 80 Rafales d’une valeur de 14 milliards d’euros. La France ne peut pas se permettre de perdre un tel contrat, surtout après le revers subi lors de l’annulation par l’Australie du contrat des sous-marins. D’un autre côté, le gouvernement français pourrait faire face à la colère du gouvernement algérien, avec qui il tente de se réconcilier après une crise de plusieurs mois", souligne la source de Sputnik.
"L’élément financier va certainement peser dans cette affaire puisque l’industrie française pourrait également bénéficier du programme de modernisation des Mirage 2000-9 que devra engager le Maroc pour les adapter à ses besoins spécifiques. Cependant, Paris peut trouver une solution en proposant aux Émiratis de fournir des technologies de pointe aux Algériens. C’est la seule façon de placer Paris à équidistance de Rabat et d’Alger et, surtout, de poursuivre les négociations avec Abu Dhabi jusqu’à la signature du contrat des 80 avions de combat Rafale", dit-elle.
"Le Maroc, qui possède des Mirage F1 et des F-16, doit également former des pilotes afin qu’ils puissent voler et utiliser les systèmes d’armement de ce type d’avion de chasse. La durée de la formation peut durer entre 12 et 18 mois. Les programmes doivent également concerner les techniciens par spécialités", assure notre source.