"Le 15 novembre, des membres des forces de sécurité marocaines ont fait irruption au domicile de Sultana Khaya, militante sahraouie qui défend le droit de la population sahraouie à l’autodétermination. Ils l’ont violée et ont agressé sexuellement ses sœurs et sa mère âgée de 80 ans. Ce n’est pas la première fois que les forces de sécurité marocaines infligent des actes de torture et d’autres mauvais traitements à Sultana Khaya et à sa famille, qui sont de fait assignées à résidence depuis novembre 2020", indique Amnesty International dans uncommuniqué rendu public le 1er décembre 2021.
Indignation
"Sultana est un symbole de la résistance pacifique. Elle a posé le drapeau sahraoui sur le toit de sa maison. Le Maroc voit d’un très mauvais œil le soutien international dont jouit Sultana Khaya, en sa qualité de femme, de présidente de la Ligue pour la défense des droits de l'homme et contre le pillage des ressources naturelles et de membre de l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM). Sultana a reçu de nombreux prix pour son engagement et elle recevra le prix du gouvernement basque le 10 décembre prochain", note Abba Al Hassan Salek.
"Sultana et les membres de sa famille vivent une situation très dangereuse. Leur seul tort est de revendiquer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Ce qui est désolant, c’est le silence intrigant du Comité international de la Croix-Rouge qui est chargé, dans le cadre du droit humanitaire, de protéger les personnes. Le CICR n’a pas réagi malgré les appels des autorités sahraouies, de la CONASADAH et de nombreuses organisations internationales de protection des droits humains", regrette Abba Al Hassan Salek.