Lors de son adresse aux Français le 24 novembre, Emmanuel Macron n’a pas évoqué la situation des bars, mais d’après les informations d’Europe 1 les tenanciers devront attendre encore au moins deux mois pour espérer ouvrir à nouveau.
En effet, les restaurateurs ne pourraient envisager une réouverture qu’à partir du 20 janvier, si la situation sanitaire le permet, tandis que les bars devraient attendre le mois de février. Déjà forcés de fermer pour la période des fêtes, certains professionnels du secteur ont fait part de leur déception auprès du média.
«Cette date est loin. C’est terrible pour nous», confie Benjamin Hiely, patron de «La Fourchette» à Avignon. Propriétaire de plusieurs bars à Paris, Frédéric Lambert estime que les gérants ont été «complètements oubliés» et ironise: «Cela rajoute terriblement à l’inquiétude, car comme l’a dit le Président: l’incertitude, c’est le maximum de stress».
Des aides renforcées
Toujours selon Europe 1, les aides financières accordées aux bars et restaurants devraient être renforcées pour s’élever à 20% du chiffre d’affaires de chaque établissement sur l’année 2019. Une mesure insuffisante et même problématique pour Sonia Alves, qui dirige un bar-restaurant à Orléans: «J’ai ouvert l’année dernière au mois d’août, c’était ma première année, mon premier hiver, donc je n’ai pas grand-chose en chiffre d’affaires».
Mardi 24 novembre, Emmanuel Macron a annoncé un déconfinement à partir du 15 décembre. Les déplacements seront à nouveau autorisés, les lieux de culture tels que les cinémas et théâtres pourront rouvrir, mais les lycées ne pourront accueillir la totalité les élèves qu’à partir du 20 janvier.
Quant aux petits commerces jugés «non essentiels», ils sont autorisés à ouvrir dès ce samedi 28 novembre, jusqu’à 21 heures et selon des «protocoles sanitaires». La campagne de vaccination devrait commencer «dès la fin décembre, début janvier» et se concentrer sur «les personnes les plus fragiles». Le vaccin ne sera pas obligatoire.