Malgré les mises en garde de la France, la Turquie va revenir explorer en Méditérannée

Les forces navales turques ont annoncé le 11 octobre que le navire Oruc Reis mènera une étude sismique en Méditerranée orientale, ce qui pourrait raviver les tensions avec la Grèce et ses alliés de l'Otan.
Sputnik

Pendant qu’Athènes et Ankara se disputent la souveraineté d'une zone de Méditerranée orientale riche en hydrocarbures, la Turquie va renvoyer le navire controversé dans la région pour effectuer une mission de «sondage sismique».

La semaine dernière, la Turquie et la Grèce sont convenues de prendre des mesures de confiance mutuelle et d'organiser des discussions bilatérales sur leur contentieux en Méditerranée orientale.

Escalade des tensions en Méditerranée orientale

La Turquie «n'est plus un partenaire» en Méditerranée orientale, dit Macron
Après la signature d'un accord maritime entre Athènes et Le Caire, Recep Tayyip Erdogan a annoncé début août la relance de la prospection d'hydrocarbures dans une zone disputée de la Méditerranée orientale.

Ankara a multiplié les forages au large de Chypre. Des activités jugées «illégales» par la plupart des pays de la région et l'Union européenne.

Menace de sanctions

Réunis en sommet à Bruxelles, les chefs d'État et de gouvernement de l'UE ont discuté le 1er octobre le conflit en Méditerranée orientale.

Selon le président du Conseil européen Charles Michel, chef d'orchestre du sommet, l'UE a adopté une double approche vis-à-vis d'Ankara: améliorer certaines coopérations et relancer l'union douanière, à condition que la Turquie cesse ses forages «illégaux» dans les eaux de Chypre.

Quant à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, elle a prévenu que si Ankara poursuivait «ses actions illégales», l'UE utilisera «tous les instruments à (sa) disposition». Elle a précisé que la Commission était chargée d'élaborer des sanctions économiques et qu’elles étaient prêtes à être «utilisées immédiatement».

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