Le ministre de la Justice a une nouvelle fois exposé ses positions quant aux violences policières, dans un entretien donné au Parisien.
Éric Dupond-Moretti a admis que la violence existait au sein des forces de l’ordre et que des «bavures» étaient possibles, tout en refusant de «jeter l'anathème sur toute une profession».
«Les policiers violents, cela existe. Et quand cela existe, la justice les sanctionne. Des policiers sont condamnés. C'est vrai qu'il y a aussi des policiers racistes, comme chez les avocats ou les journalistes. Mais il faut être complet sur la question: la très grande majorité des policiers n'est bien sûr pas raciste», a-t-il déclaré aux lecteurs du Parisien venus l’interroger.
À propos de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) dont certains attendent une réforme, le garde des Sceaux a encore affirmé que c’était bien à «la police de contrôler la police».
La justice bientôt filmée et diffusée?
Le garde des Sceaux s’est également interrogé sur la façon dont la justice était perçue par les citoyens.
Pour permettre aux Français de mieux comprendre leur justice, le garde des Sceaux souhaite par ailleurs que les procès puissent être filmés et diffusés. Une démarche qu’il aimerait voir aboutir avant la fin du quinquennat.
«On a un vrai sujet sur la perception de la justice par les citoyens […]. D'ailleurs, je suis pour que la justice soit désormais totalement filmée et diffusée. La justice doit se montrer aux Français. La publicité des débats est une garantie démocratique. On y réfléchit avec mes services. J'aimerais porter cela avant la fin du quinquennat», a-t-il expliqué aux lecteurs du Parisien choisis pour l’interviewer.