Une étude publiée dans la revue Nature Communications s’est penché sur l’effet des transfusions sanguines à la suite d’un accident vasculaire cérébral, rapporte l’université de Virginie Occidentale dans un communiqué.
Après des tests sur des souris, les scientifiques ont observé que les sujets victimes d’un AVC pouvaient être sauvés grâce à une transfusion à partir de sujets sains. De telles transfusions évitent en particulier les dommages ischémiques, dû à un manque d'approvisionnement du cerveau en sang.
Les transfusions sanguines éliminent notamment les cellules inflammatoires et diminuent les niveaux de neutrophiles et de MMP-9, responsables d’une dégradation des tissus du cerveau.
«Le système immunitaire ne reconnaît pas vraiment ce qu’il se passe quand il y a un accident vasculaire cérébral. Les neutrophiles vont donc au cerveau et essaient de nettoyer les dommages qui se produisent. Mais il y en a trop dans le cerveau et ces mêmes neutrophiles libèrent du MMP-9, ce qui aggrave les dommages», explique dans le communiqué de l’université James Simpkins, coauteur de l’étude.
Une fenêtre de traitement moins limitée
L'AVC se caractérise par une circulation sanguine altérée dans le cerveau, provoquant des dommages progressifs et systémiques complexes, qui ne peuvent être traités avec aucun médicament.
La principale thérapie consiste aujourd’hui en une thrombolyse permettant de dissoudre les caillots et d’améliorer la circulation sanguine. Mais ce traitement doit généralement être administré dans les trois heures suivant l'AVC. La méthode par transfusion sanguine pourrait quant à elle se montrer efficace passé cette fenêtre de temps et avoir un impact positif jusqu’à sept heures après l’AVC.
Les scientifiques estiment que leur étude prouve l’efficacité de la méthode par transfusion sanguine chez la souris. Ils espèrent que ces résultats aideront à développer une nouvelle méthode de traitement de l’AVC chez l’homme.