Mardi 18 août, le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères Haidar Badawi al-Sadiq a laissé entendre dans une déclaration à la presse que son pays avait établi des contacts avec Israël en vue de la conclusion d’un accord de paix, à l’instar de celui signé avec les Émirats arabes unis. Ce mercredi, le ministre soudanais des Affaires étrangères a démenti les propos de son porte-parole, annonçant son limogeage, relate l’agence de presse officielle soudanaise Suna.
«La question du rétablissement des relations avec Israël n’a jamais fait l’objet d’une discussion au sein du gouvernement du pays», explique-t-il, soulignant que «le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Haidar Badawi al-Sadiq n'a pas été mandaté de faire une quelconque déclaration à ce sujet».
«Il n'y a aucune raison pour que l'hostilité se poursuive»
Toujours mardi, dans une déclaration à Sky News Arabic, M.al-Sadiq a affirmé que son pays «attendait avec impatience un accord de paix avec Israël qui servirait les intérêts de Khartoum sans sacrifier ses valeurs».
«Il n'y a aucune raison pour que l'hostilité entre le Soudan et Israël se poursuive. Nous ne nions pas l'existence de contacts entre les deux pays», a-t-il lancé, saluant le geste «audacieux et courageux» des Émirats arabes unis (EAU) de signer un accord de paix avec Israël.
Un «accord de paix historique»? Non, une «trahison»
Le 13 août, le Président américain a annoncé la conclusion d’un accord de paix entre Israël et les Émirats arabes unis négocié sous les auspices des États-Unis. Donald Trump a expliqué que cet «accord de paix historique» avait été conclu pour mettre fin à la poursuite de l'annexion de territoires palestiniens par Israël.
Il a déclaré qu'il «pensait que les Palestiniens rechercheraient la paix lorsqu'ils verront davantage de pays arabes conclure des accords de paix avec Israël».
Le gouvernement palestinien a fermement rejeté cet accord. En effet, lors d’une déclaration à la presse, le porte-parole de l’Autorité palestinienne Nabil Abu Rudeineh l’a qualifié de «trahison». Il a appelé les pays arabes à «ne pas suivre l'exemple émirati» et à ne pas céder à la «pression américaine».
Peu après, le Président Mahmoud Abbas a décidé de rappeler son ambassadeur à Abou Dhabi.