Dans le sillage de l’accord de paix signé le 13 août entre les Émirats arabes unis (EAU) et Israël sous les auspices des États-Unis, le Washington Post rapportait le 14 août, citant des responsables du département d’État, que le Maroc était également en lice pour normaliser ses relations avec Tel Aviv. En février, des médias américains et israéliens relataient que Benyamin Netanyahou avait tenté de décrocher une reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en contrepartie du rétablissement des relations entre le royaume chérifien et Israël.
«Le pacte EAU-Israël était un "brise-glace"»
«Mais les responsables du département d’État ont déclaré que les perspectives probables incluent le Sultanat d’Oman [le Soudan], Bahreïn et le Maroc», ajoute le média.
Pour le Times of Israel, l’objectif des autorités marocaines, si les relations sont normalisées avec Tel Aviv, est d’«obtenir la reconnaissance américaine de sa souveraineté sur le territoire contesté du Sahara occidental». Le média l’estime possible car «l’établissement de relations diplomatiques formelles avec Israël pourrait également améliorer les relations du Maroc avec les États-Unis».
«Le Sahara occidental reste la première cause du Maroc»
Les contacts en question faisaient suite à une rencontre secrète tenue entre le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita et des responsables israéliens en marge de l’Assemblée générale de l’Onu en septembre 2018, précise-t-il.
Les Palestiniens ont signé les accords d’Oslo
Le chef de la diplomatie marocaine avait également invité les sénateurs à «ne pas être plus palestiniens que les Palestiniens», leur rappelant qu’ils avaient signé les accords d’Oslo avec les Israéliens en septembre 2013 et qu'ils continuaient leur coordination sécuritaire avec l’État hébreu, ajoute le média.
Le Maroc avait établi des liens diplomatiques avec Israël en 1993 suite la signature de l’accord d’Oslo avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Mais ces relations ont été rompues par le royaume chérifien au début de la deuxième Intifada en 2000.