Après les Émirats arabes unis, un pays maghrébin pourrait normaliser ses relations avec Israël

© AP Photo / Mahmoud IlleanJérusalem
Jérusalem - Sputnik Afrique
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À l’instar des Émirats arabes unis, «le Sultanat d’Oman, Bahreïn et le Maroc» pourraient également normaliser leurs relations avec Israël, ont indiqué des sources près du département d’État américain au Washington Post.

Dans le sillage de l’accord de paix signé le 13 août entre les Émirats arabes unis (EAU) et Israël sous les auspices des États-Unis, le Washington Post rapportait le 14 août, citant des responsables du département d’État, que le Maroc était également en lice pour normaliser ses relations avec Tel Aviv. En février, des médias américains et israéliens relataient que Benyamin Netanyahou avait tenté de décrocher une reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en contrepartie du rétablissement des relations entre le royaume chérifien et Israël.

«Le pacte EAU-Israël était un "brise-glace"»

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Dans le contexte de l’annonce par Donald Trump de l’accord de paix entre Abou Dhabi et Tel Aviv, «Jared Kushner [gendre du Président américain et l’un de ses plus proches conseillers, ndlr] a déclaré que le pacte EAU-Israël était un "brise-glace" qui, espérait-il, serait suivi de mesures similaires par d’autres pays arabes», informe le Washington Post, soulignant qu’il n’a «pas précisé quels pays arabes pourraient être les prochains».

«Mais les responsables du département d’État ont déclaré que les perspectives probables incluent le Sultanat d’Oman [le Soudan], Bahreïn et le Maroc», ajoute le média.

Pour le Times of Israel, l’objectif des autorités marocaines, si les relations sont normalisées avec Tel Aviv, est d’«obtenir la reconnaissance américaine de sa souveraineté sur le territoire contesté du Sahara occidental». Le média l’estime possible car «l’établissement de relations diplomatiques formelles avec Israël pourrait également améliorer les relations du Maroc avec les États-Unis».

«Le Sahara occidental reste la première cause du Maroc»

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En février, dans un article publié sur le site d’information politique américain Axios, le reporter Barak Ravid, également journaliste pour le compte de Channel 13, indique que Benyamin Netanyahou a tenté de conclure un accord tripartite entre les États-Unis, le Maroc et Israël. Selon le média, cet accord a pour objectif d’obtenir une reconnaissance de Washington de la marocanité du Sahara occidental en échange d’une «normalisation» des relations entre Israël et le royaume chérifien.

Les contacts en question faisaient suite à une rencontre secrète tenue entre le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita et des responsables israéliens en marge de l’Assemblée générale de l’Onu en septembre 2018, précise-t-il.

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Interpellé sur cette polémique par des élus islamistes du Parti de la justice et du développeement (PJD), M.Bourita a martelé devant les membres de la commission des Affaires étrangères à la Chambre des conseillers que «le Sahara [occidental, ndlr] reste la première cause du Maroc et non la Palestine», d’après le site Yabiladi.

Les Palestiniens ont signé les accords d’Oslo

Le chef de la diplomatie marocaine avait également invité les sénateurs à «ne pas être plus palestiniens que les Palestiniens», leur rappelant qu’ils avaient signé les accords d’Oslo avec les Israéliens en septembre 2013 et qu'ils continuaient leur coordination sécuritaire avec l’État hébreu, ajoute le média.

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Auparavant, lors d’une conférence de presse à Rabat sur «l’accord du siècle», Nasser Bourita avait salué les efforts constructifs des États-Unis pour la résolution du conflit israélo-palestinien. Néanmoins, il avait affirmé que «le statut de Jérusalem doit être préservé» et que la décision finale «doit faire l’objet de discussions entre les parties conformément à la légalité internationale».

Le Maroc avait établi des liens diplomatiques avec Israël en 1993 suite la signature de l’accord d’Oslo avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Mais ces relations ont été rompues par le royaume chérifien au début de la deuxième Intifada en 2000.

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