Alexandre Benalla, ex-chargé de mission à l'Élysée, a été une nouvelle fois mis en examen, le 11 février dernier, dans l'enquête sur ses passeports diplomatiques, cette fois pour «faux» et «usage de faux», a appris l'AFP vendredi 24 juillet de source judiciaire, confirmant une information de Mediapart.
Dans ce dossier, M.Benalla était déjà mis en examen depuis janvier 2019 pour «usage public et sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle».
Le 11 février dernier, le juge d'instruction en charge du dossier a donc décidé de le mettre également en examen pour «faux et usage de faux document administratif».
Cette enquête vise à éclaircir les conditions dans lesquelles l'ancien chargé de mission à l'Élysée a continué à utiliser des passeports diplomatiques après sa mise en examen en juillet 2018 pour des violences lors du 1er-Mai puis son limogeage.
Trois proches collaborateurs d'Emmanuel Macron, dont le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler et son chef de cabinet d'alors, François-Xavier Lauch, ont été entendus en avril 2019 par les juges chargés de cette enquête.
Après avoir affirmé dans un premier temps devant le Sénat les avoir laissés dans son bureau à l'Élysée, M.Benalla avait reconnu avoir récupéré et utilisé ces passeports, puis les avait rendus. Selon Mediapart et Le Monde, M.Benalla a utilisé l'un de ses deux passeports diplomatiques pour entrer dans plusieurs pays africains.
Contactée par l'AFP, son avocate Me Jacqueline Laffont n'a pas donné suite.
Plusieurs procédures judiciaires ont été ouvertes dans la tentaculaire affaire Benalla, principalement au parquet de Paris mais aussi au parquet national financier (PNF).
Outre le dossier des passeports, Alexandre Benalla a également été mis en examen pour les violences commises en marge du défilé du 1er-Mai 2018 et pour le selfie pris avec une arme durant la campagne présidentielle de 2017.