Alexandre Benalla a été déféré ce vendredi matin au parquet de Paris afin d'être présenté à un juge d'instruction, a annoncé le parquet.
L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron a été placé en garde à vue jeudi matin dans le cadre de l'enquête sur ses passeports diplomatiques.
Le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire le 29 décembre, notamment pour «abus de confiance» et «usage sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle», après les révélations de Mediapart sur les voyages qu'Alexandre Benalla avaient effectués avec ses passeports diplomatiques après son licenciement. Le ministère des Affaires étrangères avait alors demandé la restitution de ces documents et avait saisi la justice, a rappelé le journal.
Lors de sa première audition devant le Sénat, M.Benalla avait assuré avoir laissé ses passeports diplomatiques dans son bureau de l'Élysée, a encore indiqué le quotidien. Mais, selon son entourage, un collaborateur de la présidence les lui aurait rendus en octobre. L'information a été démentie par l'Élysée.
Auditionné le 16 janvier par la commission des lois du Sénat, le directeur de cabinet du Président français, Patrick Strzoda, a affirmé que M.Benalla avait utilisé ses passeports diplomatiques une vingtaine de fois depuis qu'il avait quitté ses fonctions début août, précisant que la première utilisation de ces documents remontait au 7 août. M.Strzoda a également souligné que M.Benalla avait été en possession de deux passeports de service, le premier délivré en 2016 «bien avant» son arrivée à l'Élysée, le deuxième le 28 juin 2018.
Ces informations ont suscité une nouvelle controverse autour des relations qu'Alexandre Benalla aurait pu maintenir avec la présidence française après son licenciement.