Sibeth Ndiaye a refusé d’être reconduite à ce poste avec Jean Castex pour «raisons personnelles», selon son représentant. Deux ans avant sa nomination au poste de porte-parole du gouvernement en mars 2019, elle avait avoué à L’Express assumer «parfaitement de mentir pour protéger le Président». Depuis, son travail a été marqué par plusieurs déclarations controversées. Retour sur certaines d'entre elles.
«On ne va pas arrêter le pays»
À une semaine des annonces d’Emmanuel Macron faites sur la «plus grave crise sanitaire qu’ait connue la France depuis un siècle», Sibeth Ndiaye avait sous-estimé l’ampleur de l’épidémie et s’était prononcé contre le confinement le 5 mars 2020:
«Il faut avoir conscience que 80% des malades ont un gros rhume, une grosse grippe au maximum. Il y a 20% de cas qui sont compliqués. On ne va pas arrêter le pays».
Le masque n’est pas nécessaire
Après son discours sur la pénurie de masques, elle avait essuyé un certain nombre de critiques sur le fait qu’elle ne savait pas les utiliser, en estimant même que son port pouvait être «contreproductif». En se référant aux dires du directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, elle avait réfuté la nécessité du port du masque pour tout le monde.
Maladresse envers les enseignants
Enfin, la porte-parole du gouvernement avait estimé que les enseignants étaient au chômage pendant le confinement, suite à la fermeture des écoles. Cette remarque était survenue en réponse à l’appel à participer à la récolte du ministère de l’Agriculture adressé aux Français qui ne travaillaient pas à cause du confinement.
«Nous n’entendons pas demander à un enseignant qui aujourd'hui ne travaille pas compte tenu de la fermeture des écoles de traverser toute la France pour aller récolter des fraises gariguettes», a-t-elle dit.
Les images de Sibeth Ndiaye en direct, cigarette à la bouche, avant un entretien télévisé sur BFM TV, n’étaient pas passées inaperçues non plus aux yeux des téléspectateurs devant lesquels la porte-parole s’est plus tard excusée. Elle avait ainsi dit ne pas avoir su qu’elle était filmée quelques instants avant le début de l’interview.