«Tue-moi ça!»: ce texto virulent qu’Édouard Philippe aurait envoyé à Sibeth Ndiaye

© AFP 2024 GONZALO FUENTESÉdouard Philippe
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Cible de rumeurs à la fois sur des tensions avec Emmanuel Macron et son potentiel départ de Matignon, le Premier ministre a exigé de la porte-parole du gouvernement d’y couper court, en témoigne le texto virulent qu’il lui a envoyé, relate Le Parisien.

Depuis plusieurs semaines, des rumeurs évoquent un possible remplacement d’Édouard Philippe au poste de Premier ministre, entretenues par le fait qu’il s’est présenté aux municipales au Havre. Mais celles sur les tensions entre lui et le Président l’ont visiblement agacé, comme le montre un texto révélé par Le Parisien.

«Tue-moi ça! Tue-moi ça!», a-t-il envoyé à Sibeth Ndiaye, témoignant ainsi de son agacement en un message laconique.

«Les histoires de dissensions entre le Président de la République et le Premier ministre sont des billevesées. Nous avons un alignement parfait entre le Premier ministre et Président de la République, chacun dans son rôle», avait ainsi déclaré la porte-parole sur CNews, comme en écho à ce texto incisif.

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L’intéressé a lui-même moqué ce qu’en-dira-t-on qui, selon lui, avait pris une place trop importante dans l’espace médiatique. «Alors que des Françaises et des Français font un travail incroyable pour sauver leurs concitoyens, passer plus de deux secondes à écrire, à parler, à s'interroger sur ce genre de sujets, me laisse très très circonspect», a-t-il déclaré.

Rumeurs de départ

Quant à sa possible éviction de Matignon, Édouard Philippe semble avoir pris la nouvelle avec légèreté. «Mais ils sont tous dingues!», a-t-il lancé avec le sourire à un collaborateur, rapporte Le Parisien. Pour le quotidien, il est même devenu un incontournable, au point que remanier le gouvernement serait une erreur pour Emmanuel Macron.

«C'est devenu le messie, notre Johnny, tout le monde se l'arrache!», plaisante un parlementaire au quotidien régional. Il alerte cependant sur le fait que le Président «va avoir beaucoup de mal à se débarrasser de lui» car dans ce cas il «deviendra un martyr, et même un potentiel rival pour la suite».

Durant la crise sanitaire, la popularité du Premier ministre est restée stable, mais celle du chef de l’État s’est effondrée, laissant croire à un possible sentiment de jalousie. Philippe de Villiers avait même révélé sur BFM TV un désaccord entre les deux hommes, affirmant que M.Philippe était favorable à un déconfinement plus lent, tandis que M.Macron le souhaitait plus rapide, sinon «le pays va crever».

En attendant, l’entourage du Premier ministre assure auprès du Parisien qu’il «garde la tête froide dans les bons comme dans les mauvais moments», ajoutant que «ce n'est pas lui qui a les clés, mais le Président de la République. Alors ça ne sert à rien de gamberger et de s'agiter avant».

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