Au moins 5 clusters de coronavirus détectés près de Rouen, le seuil de vigilance dépassé

Depuis le début du mois de juin, cinq foyers épidémiques ont été repérés dans le sud de l'agglomération rouennaise, rapporte France Bleu Normandie se référant à l'Agence régionale de Santé. Le 18 juin, «le taux de reproduction effectif du virus» ou R0, a dépassé le seuil de vigilance, fixé à 1.
Sputnik

Une trentaine de personnes ont été testées positives au Covid-19 dans le sud de l'agglomération rouennaise depuis le début du mois de juin, selon les informations de France Bleu Normandie confirmées par l'ARS, l'Agence régionale de santé. Il s’agit au total de cinq «clusters».

Le seuil de vigilance dépassé

Le 18 juin, en Normandie, «le taux de reproduction effectif du virus» ou R0, a «dépassé le seuil de vigilance, fixé à 1», a indiqué l'ARS. «Il est désormais de 1,14».

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Le chiffre correspond au nombre moyen de personnes qu’un porteur de coronavirus va contaminer. En France, le R0 se situe actuellement à 1, le seuil d'alerte est fixé à 1,5.

«Cette situation reflète donc une circulation virale réelle mais contrôlée», a annoncé l'ARS le 18 juin. «La situation de la Seine-Maritime fait évidemment l’objet d’une attention particulière afin d’anticiper toute évolution défavorable et de mettre en place les mesures appropriées».

Foyers «familiaux»

D’après l’ARS, quatre de ces cinq foyers étaient des clusters «familiaux»: quatre familles qui vivent sur la rive gauche de Rouen ou des communes proches, comme Petit-Quevilly et Saint-Étienne-du-Rouvray, ont été contaminées.

Les premiers foyers ont été détectés grâce au système de contact-tracing, en recevant les signalements de plus de deux cas au sein d'une même famille.

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Après avoir remonté la piste, l’ARS a repéré 12 personnes contaminées, puis 13 autres personnes au sein d'un Ehpad. Deux d'entre elles sont mortes. Les visites ont depuis été suspendues dans cet établissement pour les personnes âgées.

«On peut clairement parler d’une recrudescence de cas. Cette situation n’est pas normale mais elle n’est pas non plus préoccupante ou inquiétante, poursuit-il, elle est surveillée de près, on surveille si d’autres cas apparaissent dans la population en dehors de ces regroupements familiaux», a expliqué Benoît Cottrelle, chef du Pôle veille et sécurité sanitaire à l’ARS.
 

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