Les groupes armés qui contrôlent la plupart des territoires dans le gouvernorat syrien d’Idlib interdisent aux jeunes de quitter ces zones même pour passer les examens d'admission à l'université. Damas considère toutefois que l’enseignement supérieur relève de sa compétence exclusive et fait tout pour le garantir à ses citoyens.
Garantir l’enseignement supérieur à tous les citoyens syriens
Ali Mussa, un étudiant qui est venu à Alep de Manbij, ville sous contrôle de l’opposition syrienne armée et des militaires américains à l’est d’Alep, a raconté à Sputnik que le ministère de l’Éducation du pays avait créé toutes les conditions pour que les jeunes Syriens puissent venir passer les examens d’entrée à l’université d’Alep.
«Non seulement, on nous a aidés à gagner Alep, mais on nous a aussi logés pendant les examens. C’était un très grand soutien», a reconnu l’interlocuteur de l’agence.
On s’attend cette année à l’arrivée de quelque 2.026 habitants de Manbij, postulants et membres de leurs familles, à l’université d’Alep. Ils pourront accéder à la ville par le couloir de Thaye qui divise les zones contrôlées par le gouvernement syrien et celles qui se trouvent toujours sous le contrôle des groupes armés et des militaires américains.
«Nous sommes prêts à héberger des postulants dans des centres spécialement aménagés où toutes les précautions seront adoptées. Qui plus est, les futurs étudiants vont y recevoir des repas gratuits», a assuré à Sputnik Mustafa Abdel Ghany, directeur adjoint du département de l’Enseignement supérieur d’Alep.
Yahia Atar, directeur du département de la Santé scolaire en Syrie, a indiqué à son tour que les médecins avaient examiné tous les futurs étudiants sans révéler aucun symptôme de coronavirus. Ils continuent d’examiner les nouveaux arrivants.
«Nous poursuivrons le suivi de leur état de santé tout au long de leur séjour dans le centre. […] Chaque jour, tous les locaux seront désinfectés», a-t-il indiqué.
Si tout va comme prévu, quelque 557.348 jeunes Syriens passeront leurs examens d’admission à l’université en Syrie.